Le Hyundai Kona, tout comme son cousin de groupe, le Kia Niro, est le grand phénomène automobile du moment. Alors que tous les grands constructeurs mondiaux essaient de trouver la bonne formule pour proposer une gamme de véhicules qui répondent à la fois aux injonctions écologiques et aux réalités du marché, tout en étant à la hauteur des exigences nouvelles des automobilistes, le groupe coréen a sorti de son grimoire une proposition des plus complètes. Dès l’origine, la plateforme du Kona a été conçue pour accueillir à la fois des motorisations thermiques classiques et des blocs électriques ainsi qu’hybrides. Hyundai a choisi une troisième voie entre ceux qui, pour des raisons économiques, ont préféré partir d’une base existante, comme Mercedes et l’EQC, au détriment de l’optimisation, et ceux qui ont conçu un véhicule uniquement électrique, sacrifiant ainsi l’étendue des possibles, à l’image de Renault et sa Zoé. Résultat : aucun véhicule de cette catégorie ne propose un choix de motorisations aussi large. Le prochain Nissan Juke, par exemple, n’arrivera à son lancement qu’avec un seul 3 cylindres essence.
L’hybride pour compléter l’offre
Le Kona s’avance ainsi déjà avec un 3 cylindres essence turbo de 1 l, développant 120 ou 177 ch, et un 4 cylindres diesel de 1,6 l, délivrant 115 ou 136 ch. À cela s’ajoutent deux déclinaisons électriques : la première reposant sur une batterie de 39 kWh (136 ch) et la seconde sur un dispositif de 64 kWh (204 ch). Cette dernière profite d’un couple de 385 Nm, permettant au Kona d’avaler le 0 à 100 km/h en 7,6 s. Pour enfoncer le clou, l’autonomie est homologuée à 482 km en cycle WLTP.
Un record actuellement. Pour contenter les besoins de ceux qui arpentent à la fois les centres-villes et les axes interurbains, c’est vers l’hybridation que Hyundai s’est tournée. La nouvelle version du Kona qui prend la route cet automne repose sur l’association des moteurs essence et électrique pour une puissance cumulée de 141 ch. Couplés à une transmission à double embrayage, les deux moteurs fonctionnent de concert avec une efficacité optimale, tout en alliant un exceptionnel agrément de conduite. Nul besoin de brancher le Kona hybrid, sa batterie – garantie 8 ans ou 200 000 km – se recharge en roulant. Quant aux successions de phases de roulage hybride et 100 % électriques, elles se font sans aucune intervention du conducteur. Un confort absolu, en toute simplicité. Extrêmement performante, la transmission DCT à 6 rapports propose des changements de rapports directs et rapides pour une expérience de conduite particulièrement gratifiante et une réactivité incomparable. Le Kona Hybdrid excelle dans les trajets interurbains avec une consommation contenue sous la barre des 4,5 l/100 km et d’excellentes reprises. En ville, l’appétit descend même à 3,6 l/100 km.
L’ivresse et le flacon
Pour le reste, cette version hybride hérite des points forts de la proposition initiale. Difficile de ne pas tomber sous le charme des lignes joviales du Kona. On ressent, en le regardant, tout le plaisir pris par les designers lors de la conception. Ce n’est pas un hasard s’il tient son nom d’une île de l’archipel d’Hawaï. La large calandre affiche un large sourire communicatif, tandis que le montant arrière en forme d’aileron de requin donne de l’épaisseur à la proposition esthétique.
Le Kona en impose dans la bonne humeur. SUV oblige, les plastiques style baroudeur sont présents, un peu trop. Le Kona Hybrid dispose de jantes 18 pouces spécifiques à deux tons de gris. À l’intérieur, le coup de crayon s’est fait plus sage. Hyundai n’a pas souhaité en rajouter, sans doute pour plaire au plus grand nombre – le Kona ayant des ambitions mondiales. Tout est bien fini, bien agencé, séduisant. Les surfaces lisses et profilées de teinte sombre transpirent la modernité et la robustesse. L’espace intérieur est généreux pour la catégorie, même si le coffre n’est pas le plus vaste de sa catégorie (361 l). Vaste écran tactile central avec compatibilité Apple CarPlay ou Android Auto, chargeur de smartphone à induction, affichage tête haute, assistance au maintien sur voie, détection de la fatigue du conducteur, surveillance des angles morts et du trafic, régulateur de vitesse adaptatif : le Kona se dote d’un équipement technologique de pointe.
Cette version hybride est affichée 27 150 € et les tarifs peuvent atteindre 32 550 €. Ainsi paré, le Kona n’a pas de concurrent sur son segment. À puissance égale, il faut lorgner le Captur pour avoir des éléments de comparaison. Le protégé du Losange est un peu moins cher en 150 ch, un peu plus vif, mais nettement plus gourmand (6,6 l en ville).
Pour trouver une offre équivalente, il faut donc chercher dans le segment au-dessus (Kia Niro, Toyota C-HR, etc.), plus coûteux. Le Hyundai Kona a définitivement un coup d’avance.