Ford Puma, la petite bête qui monte

Ford s’apprête à présenter en grande pompe son nouveau Puma. L’appellation est connue mais c’est un modèle inédit qui nous reviendra à l’automne sous la forme d’un petit SUV urbain. Le constructeur allemand profitera du Salon de Francfort pour tester la cote de popularité de son protégé. Présentation.

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Ford n’a pas l’intention de laisser une once de terrain à la concurrence. Toutes les lacunes potentielles de son catalogue ont été ou seront prochainement comblées.

Malgré une offre de SUV déjà bien garnie avec l’Ecosport, le Kuga et le Edge, le constructeur américain entend renforcer son offre sur le segment hautement concurrentiel des petits crossovers urbains ou s’écharpent gaiement le Renault Captur, le Peugeot 2008, l’Opel Crossland X, la Fiat 500 X, le VW T-Roc, le Kia Stonic, le Hyundai Kona ou le Nissan Juke… Un nouveau fauve va donc entrer dans cette arène pour le moins peuplée. L’appellation est déjà bien connue des historiens de l’automobile. Ce sera « Puma » en hommage au petit coupé sportif produit par Ford à partir de 1997 et disparu en 2002.

À l’époque, le Puma avait hérité de la même plateforme que la Fiesta d’alors. Clin d’œil de l’histoire, c’est encore le cas aujourd’hui. C’est toutefois tout ce qui rapproche ces deux modèles que vingt-deux ans séparent.

Un fauve en liberté

Ce Puma flambant neuf appartient donc à la famille des petits SUV urbains. Il n’en épouse pourtant pas complètement les codes. Certes, il est plus long que la Fiesta actuelle de 11 cm (4,19 m) et donc plus imposant que l’Ecosport, mais il est aussi beaucoup moins haut que la grande majorité de ses rivaux. À 1,54 m, il est à peine plus élevé que la citadine. De fait, il arbore une silhouette pour le moins original de coupé légèrement rehaussé. Sa ligne de toit plongeante, sa face avant pour le moins viril, sa large calandre au sourire béant, mais jovial et sa poupe généreuse lui donnent des faux airs de fauve prêt à bondir.

On relève çà et là des petits détails qui rappellent la dernière Focus et la parenté avec le Fiesta est évidente même si le Puma dégage une identité forte. La proposition a le mérite d’être originale sur un segment qui brille par l’inventivité des designers. À l’image de l’unique échappement arrière placé au centre, les feux ajoutent au caractère sportif du Puma puisqu’ils rappellent ceux de la supercar de la marque américaine, la GT.

L’habitacle est moins original. Ambitions mondiales de la Fiesta obligent, la présentation est des plus classiques, même si l’instrumentation digitale, inédite, et le bel écran tactile font leur effet. Les inserts spécifiques en carbone ou en bois rehaussent également l’ensemble. Au niveau des équipements, ce Puma a l’avantage des derniers arrivés. L’attirail technologique est donc de toute fraîcheur. La conduite autonome n’est pas loin et le Puma est prêt pour le futur. Le dispositif Car2X, connecté via une carte SIM, sera par exemple capable, dès que cette fonctionnalité se déploiera, de communiquer et d’échanger des informations (trafic, feux rouges, accidents, places de parking, etc.) avec d’autres véhicules ou même avec des infrastructures. Le modem intégré permet également de contrôler sa voiture à distance et de programmer le chauffage et la climatisation, ou même de démarrer le moteur. Sièges massants, recharge à induction, régulateur de vitesse actif, freinage automatique d’urgence amélioré avec le contrôle des distances et des angles morts pour éviter toute collision, aide au parking, caméra de recul 180°, gestion automatique des pleins phares, aide au maintien en voie même lorsqu’il n’y a pas de ligne blanche en bord de route, aide à l’évitement d’urgence… le Puma est de loin le mieux équipé des SUV urbains.

Le diesel se fait rare

Sous le capot, le Puma prend également l’histoire dans le sens du vent. Seule l’essence apparaît au catalogue du lancement. On retrouve l’éprouvé 3-cylindres 1 l EcoBoost proposé en trois versions : 125 ch simple, 125 ch avec hybridation légère de 48 V pour 50 Nm de couple supplémentaires et des consommations réduites et 155 ch. Le 1 l Ecoboost 95 ch sera de la partie en 2020. Un diesel (le 1,5 l EcoBlue 120 ch) devrait également arriver l’année prochaine. Ford profitera du Salon de Francfort pour présenter les caractéristiques détaillées de son SUV ainsi que ses tarifs, qui devraient allègrement dépasser les 20 000 € dans ses niveaux de finition les mieux lotis. Ce Puma va en faire trembler plus d’un !