Le mercredi 24 juin, le Megarex de Haguenau a repris son activité, après trois mois de mise en sommeil en raison du Covid-19.
Une reprise dans des conditions particulières, marquée notamment par la mise en place des mesures sanitaires : marquage au sol, lotion pour les mains, masques obligatoires.
« La reprise est assez calme, il faut l’avouer », pose Philippe Wernert, directeur du complexe. « Les salles ne seront exploitées qu’à 50% », précise-t-il. Comprendre, un fauteuil sur deux. Un mieux alors que pendant trois mois, les 1592 places et les dix salles de cinéma, le bowling et l’espace-bar sont restés vides.
« Pendant le confinement, la quinzaine d’employés du complexe était au chômage partiel », explique Philippe Wernert. « J’ai profité de ce temps pour assurer des travaux de maintenance, répondre aux coups de fil », poursuit-il avant de préciser que la partie bowling du Megarex est plus animée que la partie cinéma.
Des sorties de films sans cesse repoussées
Car le retour en salles des spectateurs reste encore timide. En 2019, 340.000 personnes ont fréquenté le Megarex. « Cette année, avec une exploitation des salles à 50%, la chute sera vertigineuse », s’inquiète Philippe Wernert. Il relativise malgré tout : « On va essayer d’éviter l’hémorragie. Tout dépend du virus, s’il est maîtrisé et que les gens peuvent ressortir normalement, on reviendra peut-être à 80% d’exploitation l’année prochaine », explique-t-il.
Se pose aussi la question de la programmation des films. « La situation évolue toutes les semaines. Chaque lundi, nous attendons des nouvelles des distributeurs qui nous indiquent quels films vont sortir ou non. Par exemple, on entend dire que Mulan, qui avait été reporté à début juillet, serait reporté au mois d’août », détaille le directeur.
Repenser le mode de fonctionnement
Et la situation reste encore incertaine puisqu’aux États-Unis l’épidémie connaît un rebond inquiétant poussant les distributeurs à repousser toujours plus loin les sorties de films.
«La période que l’on a traversé remet aussi notre mode de fonctionnement en question», estime Philippe Wernert, faisant allusion au maintien ou non des séances de 22h30 en semaine qui attirent peu de spectateurs. « Il y a eu un avant et un après-covid, ça rebat les cartes, et je crois que c’est valable pour tous les corps de métiers ».