Dans la petite boutique de Claudine règne une atmosphère douillette et ce ne sont pas seulement les 500 pelotes de laine aux couleurs et aux aspects variés qui procurent cette agréable sensation de douceur.
Le sourire de Claudine, discret, mais chaleureux, égaie ce lieu, paradis des tricoteuses et des crocheteuses. On y trouve donc de la laine et, au sens plus large, du coton, de l’acrylique, du mérinos, mais Claudine précise que ce n’est pas une mercerie, les clientes, essentiellement des femmes de tous âges, s’y procurent matières premières et conseils professionnels. C’est aussi l’occasion pour elles de passer un moment de détente dans ce sas de décompression, après une journée de travail.
Les couleurs et les saisons
« À mes débuts, j’ai essayé diverses marques pour finalement proposer du Phildar, un classique qui a fait ses preuves, et du Pingouin, plus jeune et plus mode », déclare Claudine qui n’hésite pas à commander un produit s’il n’est pas disponible en boutique. Comme dans tous les domaines, « il faut apporter de la nouveauté », souligne cette passionnée de loisirs créatifs. « Il faut tout mettre en œuvre pour lutter contre les achats sur internet en proposant de voir, mais surtout de toucher le produit. » La commerçante se veut souple, elle propose par exemple d’échanger les pelotes non entamées et restantes une fois l’ouvrage terminé. Mais les échanges qu’elle préfère sont ceux qu’elle ouvre continuellement avec ses clientes, en prenant toujours soin d’argumenter sur « telle couleur pour telle saison, tel choix de modèle de layette, l’intérêt de créer un gilet plutôt qu’un pull » ! Aujourd’hui Claudine est fière de son bébé et de ce qu’elle a accompli sans aucune aide de l’État, mais soutenue par la bienveillance de ses proches.
Elle avoue que si son activité a explosé pendant les confinements, maintenant il y a comme un petit creux que l’entrepreneuse compte bien combler avec de jolis nouveaux projets.