La France est le pays d’Europe où il y a le plus de brasseries et l’Alsace en est le berceau. Elle en compte près de quatre-vingt-dix de toutes tailles. La corporation souhaite fédérer tout le monde : « L’idée c’est d’avoir une union sur l’ensemble des intervenants de la profession », affirme Dominique Baudendistel, président des Brasseurs d’Alsace depuis cet été. « La coopération dans la corporation se renforce, c’est une bonne nouvelle », constate-t-il. Il faut aussi continuer à agir sur la réputation de la marque Bière d’Alsace. « Il se fait de la bière partout en France mais notre région doit défendre son image de berceau traditionnel, historique et culturel. Il faut qu’elle reste une référence », complète le président. Après deux années en demi-teinte, la corporation aimerait reprendre au plus vite un programme d’animations dense. « Des opérations récurrentes seront de retour, comme des événements pour la bière de Printemps en mars à Mulhouse et la bière de Noël en novembre à Strasbourg. On aimerait aussi redéployer, pour une sixième édition Au Gré des Bières, un événement qui a eu beaucoup de succès. On a pris nos dispositions et on attend la position de la ville de Strasbourg », détaille Dominique Baudendistel. Ce rendez-vous devrait avoir lieu en juin sur la place du Château, au pied de la cathédrale. À la rentrée en septembre, Brasseurs d’Alsace tiendra son assemblée générale habituelle lors de la Foire européenne.
Développer le tourisme brassicole
En partenariat avec Alsace Destination Tourisme (ADT), les Brasseurs d’Alsace envisagent de lancer au second semestre les premiers États généraux de la filière brassicole alsacienne. « Cette réflexion en est au stade embryonnaire, pour le moment. Mais nous sommes tous d’accord pour organiser quelque chose. On y réfléchit. J’aimerais un événement qui pourrait répondre à notre souhait de fédérer l’ensemble de la profession locale, qui mettrait en avant le tourisme brassicole et qui engloberait nos partenaires locaux, comme la filière houblon, par exemple », poursuit le président. Peut-être en Alsace du Nord ? « On est totalement favorable à faire appel à des villes accueillantes comme Colmar, Sélestat ou encore Haguenau », conclut Dominique Baudendistel.