mercredi 4 décembre 2024
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Les différents niveaux d’autonomie d’une voiture

La voiture autonome est prête. C’est en tout cas ce qu’affirment la plupart des constructeurs automobiles. Or, derrière ce terme porteur de nombreuses promesses, se cachent différentes réalités et, surtout, différents niveaux d’indépendance des véhicules. Éclaircissement.

Tesla vient à nouveau de faire les gros titres. Le jeune constructeur américain a, pour la première fois de son histoire, enregistré des résultats positifs. Son facétieux PDG, Elon Musk, a profité de cette bonne nouvelle pour annoncer une dernière évolution majeure du système Autopilot, le dispositif maison de conduite autonome.

La prochaine itération, qui sortira en version bêta à la fin de l’année, sera capable de réaliser certains trajets quotidiens – comme celui menant du domicile au lieu de travail – sans la moindre intervention du conducteur. Cette nouvelle étape renforce l’idée dans l’air du temps que la voiture autonome est prête, n’attendant plus que l’évolution des cadres législatifs et des infrastructures pour prendre son envol. Ce constat optimiste dépend en grande partie cependant de ce que l’on entend par autonomie.

L’homme surveille la machine

Il existe en réalité deux grandes familles de système autonome, divisées en cinq niveaux bien distincts. Un véhicule appartient à la première famille lorsque c’est le conducteur qui surveille l’environnement. Le niveau 0 désigne une voiture sans aucune aide à la conduite : l’homme se charge seul de repérer les dangers et d’agir en fonction. Le niveau 1 inclut les assistances qui sont aujourd’hui sur la plupart des modèles récents. C’est à cet échelon que se situent les régulateurs de vitesse et les technologies de direction assistée. L’ordinateur intervient sur le freinage ou sur l’accélération.

La vigilance du conducteur est requise 100 % du temps et la voiture n’est pas appelée à faire quoi que ce soit toute seule. Certains dispositifs de niveau 1, comme le freinage automatique d’urgence sont appelés à devenir obligatoires à moyen terme. Des systèmes de régulateurs adaptatifs plus perfectionnés ou encore des aides à la conduite plus pointues font passer un véhicule au niveau 2 de l’autonomie. La voiture comprend en partie ce qui se passe autour d’elle et peut se maintenir dans une voie, accélérer et freiner en fonction du comportement des autres véhicules ou encore réaliser certaines manœuvres (insertion, freinage, etc.). Ces dispositifs sont aujourd’hui présents sur les versions haut de gamme des modèles à vocation premium. Techniquement, l’Autopilot de Tesla se situe dans cette catégorie. En effet, le conducteur n’a pas le droit de lever les mains du volant et doit contrôler son véhicule à tout moment.

La machine prend le volant

La prochaine version de l’Autopilot permettrait d’atteindre, théoriquement, le niveau 3. Pour prétendre à cet échelon, le véhicule doit être capable de comprendre parfaitement son environnement et d’agir en conséquence. Il est alors considéré comme autonome dans certaines conditions de conduite. Sur l’autoroute, par exemple, la voiture peut doubler lorsque l’on enclenche le clignotant tout en appréhendant les dangers environnants et en adaptant sa vitesse à la circulation. Dans les bouchons, elle pourra s’en sortir parfaitement seule, accélérant et s’arrêtant opportunément. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il peut se passer d’un conducteur.

Celui-ci doit en effet être capable, à tout instant, de reprendre la main. Pour le moment, seuls quelques modèles peuvent prétendre à un tel niveau : on pense à la Tesla ou encore à la nouvelle Audi A8. Cela veut dire qu’il reste encore deux degrés d’autonomie avant de pouvoir parler de véhicule parfaitement autonome. Le niveau 4, par exemple, impose d’une voiture qu’elle soit capable de conduire de manière entièrement autonome dans toutes les situations tout en pouvant se passer du conducteur en cas de pépin dans certaines situations, comme le cas où, sur l’autoroute, le pilote aurait perdu connaissance.

Ce n’est qu’au niveau 5 où le conducteur pourrait regarder confortablement une série sur Netflix ou OCS, entre deux siestes, tout en se faisant conduire par sa voiture. Le chemin à parcourir pour cela est encore long.

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