Le mot Qi Gong est composé de deux idéogrammes chinois : « Qi », qui se traduit par souffle, énergie et « Gong », qui désigne tant le travail, le moyen utilisé, que la maîtrise.
Son histoire de plus de 2 500 ans est liée au développement de grands courants, comme le taoïsme, le bouddhisme, la médecine traditionnelle chinoise (abrégé MTC) et les arts martiaux. À bien des aspects, c’est un cousin proche du Yoga. Il permet de travailler sur les mêmes axes de développement, en enseignant par la concentration à trouver et à cultiver le calme, la détente.
Se connaître avant tout
À Brumath, Nathalie Kintz, pratique le Qi Gong depuis environ vingt ans et donne trois séances d’une heure et demie par semaine, le mardi après-midi, le mercredi soir et le jeudi matin. Ils sont environ une soixantaine d’élèves à le pratiquer avec elle, de jeunes adultes jusqu’aux retraités.
Si aujourd’hui pratiquer et transmettre sonne comme une évidence pour elle, au départ, elle n’y pensait pas vraiment. Son but, avec ses élèves, au-delà de les amener à maîtriser la technique du Qi Gong, est de leur accorder un temps pour se recentrer, de les amener à trouver eux aussi une forme d’équilibre dans leurs objectifs. « Le Qi Gong, c’est l’art de comprendre et de développer son propre corps, il peut être exercé à n’importe quel rythme et à n’importe quel âge », explique l’enseignante qui rappelle qu’à domicile ou en club, il se pratique en prenant bien soin de ses possibilités et de ses limites, qu’il ne faut pas forcer son corps, comme dans les arts martiaux par exemple.
Pratiquer des exercices au moins une fois par semaine aiderait déjà à développer la souplesse, la respiration, et la concentration.
Les jeunes sont de plus en plus ouverts à ce genre de médecine thérapeutique et il semblerait qu’au-delà des interrogations persistantes sur l’efficacité des exercices (là où beaucoup opposent parfois à tort la MTC à la médecine plus « classique »), les gens comprendraient un peu mieux le but recherché par la pratique du Qi Gong.