Entre sécheresses, températures élevées et proliférations de parasites ravageurs, la santé des forêts françaises se dégrade et inquiète. L’ONF révèle que « plus de 300 000 hectares de forêts publiques sont touchées par les dépérissements depuis 2018 (soit environ 30 fois la superficie de Paris) », et jusqu’à 500 000 pourraient être impactés à terme. Les forestiers et scientifiques de l’ONF ont constaté que « plus de la moitié de la forêt française verra son faciès modifié d’ici à 50 ans. »
Conséquences : les principales essences de la forêt française vont en pâtir. Elles seront de moins en moins adaptées à leur zone géographique actuelle. Trois catégories d’essences ont été recensées : les essences menacées, encouragées et prometteuses.
Dans la première catégorie, nous retrouvons malheureusement les essences particulièrement présentes dans le Grand Est. L’épicéa est déjà considéré comme en voie de disparition dans les plaines de la région, en raison d’un petit parasite, le scolyte. Le hêtre présente aussi des signes de dépérissements et a notamment souffert des sécheresses de 2018 et 2019. Le frêne est quant à lui menacé par la chalarose, une maladie provoquée par un champignon d’Asie. A Gambsheim par exemple, de nombreux bénévoles tentent de sauver leur forêt, le Steinwald, très touché par ce parasite.
Parmi les essences encouragées se trouvent le chêne sessile, le chêne rouge, le pin sylvestre, et le sapin de douglas. Et pour finir, le chêne pubescent, le pin maritime, le cèdre de l’Atlas, et le pin d’Alep sont considérés comme des essences prometteuses, qui ont plus de chances de s’adapter.
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