Si la crise du coronavirus et les deux mois de confinement ont soumis les pompiers à rude épreuve, leur efficacité n’a fait que rappeler leur devoir. « L’adaptation est le cœur du métier de sapeur-pompier, nous devons toujours faire face à des situations en mode dégradé, ce qui demande énormément d’anticipation […]. Tous ont fait preuve d’un grand professionnalisme », explique James Fridli, commandant de la Compagnie de Haguenau et chef de centre par intérim de la caserne de Niederbronn-les-Bains.
Pas de manque de matériel
Dès le départ, la priorité fixée par la direction a été la protection du personnel. « Nous avons été dotés par le SDIS de l’ensemble des équipements de protection individuels. Pour chaque intervention Covid-19 ou suspicion, tous les pompiers sont équipés de blouses, masques FFP2 et charlottes », des mesures indispensables pour limiter au maximum la propagation du virus. La vie de la caserne a, elle aussi, été impactée.
« Les changements fondamentaux ont été la prise en compte du risque de contamination et la mise en place d’un protocole de désinfection renforcé. Il a fallu instaurer la distanciation sociale, limiter l’accès à la caserne, etc.», détaille le Commandant.
Des mesures contraignantes donc, mais d’autant plus nécessaires lorsqu’on est en première ligne.
Les pompiers, épargnés par le virus
Au plus fort de la crise, le département a comptabilisé jusqu’à 100 interventions pour Covid-19 par jour. « À Niederbronn-les-Bains, en moyenne, 2,3 sorties par jour avec, bien sûr, des suspicions de Covid-19. Et au niveau de la Compagnie, au plus fort de la crise, jusqu’à 30 départs, dont environ 25 suspicions ». Les pompiers, eux, ont été épargnés par le virus. « La protection qui nous a été offerte lors des opérations de secours nous a permis de remplir nos missions dans de très bonnes conditions ».
Depuis le déconfinement, la situation est en nette amélioration même si le Commandant déplore une recrudescence des accidents de la route. Les directives, elles, restent pour le moment les mêmes que pendant le confinement. « Nous ne relâchons pas notre vigilance ». En attendant, comme tout le monde, des jours meilleurs.