vendredi 22 novembre 2024
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L’incroyable résurrection

L’AS Kurtzenhouse a repris du service en 2015. Nouveaux dirigeants, nouveaux joueurs, nouveaux objectifs… La mayonnaise a pris à une vitesse record, symbolisée par le parcours déjà historique des seniors en coupe de France, avec une qualification pour le 5e tour !

Au départ, ils n’étaient même pas là. C’est le président délégué, Gérard Maignan, qui raconte : « En 2015, avec le nouveau comité, la base c’était les jeunes et les équipes féminines. On a d’ailleurs obtenu la labellisation Bronze dès l’année suivante. L’équipe senior homme, on l’a créée en 2017, en repartant en District 5. On est montés tout de suite la première année, et on a terminé 3e en D4 la saison dernière. »

Rien qui n’aurait laissé supposer un tel parcours en coupe de France, puisqu’après Schweighouse sur Moder (R2, 3-2 a.p.), c’est Soultz-sous-Forêts (R3, 3-0) qui a mordu la poussière dans le tout frais complexe sportif sorti de terre il y a deux ans. « C’est une vraie fierté, parce que pendant deux ans, on a vécu dans des Algeco, avec une petite cabane en guise de club-house. On a mangé notre pain blanc, ça nous a forgé un état d’esprit ! »

Les Bricolo Boys

Là où ça devient carrément ébouriffant, c’est quand on regarde de plus près comment s’est montée cette équipe, vu qu’il n’y avait personne. Au début, c’est classique. Gérard Maignan : « C’est une bande de copains. Comme on est sur une création de club, on peut repousser les limites des joueurs mutés. Les 6 habituels, plus 4 soumis à autorisation de leur ancien club. Mais ça ne suffisait pas, il nous fallait aussi des joueurs sans licence pour compléter. Du coup, mon fils a repris du service –  il entre en fin de match, un but de temps en temps –  il a ramené un collègue, puis des amis de joueurs, et puis ça a fini par faire un amalgame. Il y a un bon dynamisme dans ce groupe, et il n’y a pas d’argent, c’est à souligner. »

Comme pour Mackwiller (à lire dans votre Maxi Flash de lundi dernier), sans argent, la fête est plus folle. Et surtout, on ne se prend pas pour des autres. « Je pars du principe qu’il faut garder ses racines et savoir jusqu’où on peut aller. Pour Kurtzenhouse, je dirais encore deux étages, mais ça s’arrête là. » Autrement dit, aller respirer l’air plus ou moins frais du District 2, l’ancienne PH.

« 180 licenciés pour un village de 1000 habitants, c’est énorme »

Une ambition qu’on qualifiera de limitée pour les garçons, mais qui est tout autre pour les filles et pour les jeunes. « Les jeunes, c’est l’avenir, il faut leur donner envie. On a que des éducateurs diplômés au club. Pour le match contre Soultz, on avait fait venir des jeunes pour qu’ils donnent la main aux joueurs à l’entrée sur la pelouse. Et autour du terrain, ils étaient une trentaine en tenue du club ! On arrive à 180 licenciés pour un village de 1000 habitants, c’est quand même énorme. »

Ce qui serait énorme, ce serait de poursuivre l’aventure en coupe de France. Mais à choisir, Gérard Maignan préférerait s’offrir un grand et magnifique derby face au puissant voisin de Weyersheim. « On est le Petit Poucet, et ce serait une belle fête », juge le président délégué. Une fête qui se poursuivrait ensuite, comme d’habitude, chez le président « officiel », Maurice Caspar, le chef de l’Arbre Vert à Kurtzenhouse, toujours prêt à payer quelques coups à ses nouveaux petits héros du coin. 

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