Vingt-sept ans de radio, dont vingt le matin très tôt, ça marque une vie ?
Oui. Le pire c’est qu’avant j’étais un couche-tard. C’est une façon de vivre très différente. On ne regarde plus le film du soir jusqu’à 23 heures par exemple. Au début, je me couchais à 22h30, mais les dernières années c’était plutôt vers 21 heures, pour me lever à 4h30. La dernière année, je me suis rendu compte que j’étais vraiment très fatigué, la sieste était obligatoire.
Vingt ans de matinales, en France c’est un cas unique. Comment avez-vous tenu le coup ?
Ce qui m’a tenu debout, c’est le plaisir de faire cette émission, parce que c’est super sympa de réveiller les gens, dans la bonne humeur, c’est mon créneau préféré en radio. Tu apportes vraiment quelque chose aux auditeurs, tu les accompagnes du lit jusqu’au travail, en passant par la salle de bains. C’est l’ambiance du matin qui m’a plu. Au début il n’y avait même pas d’infos, j’étais vraiment tout seul, j’arrivais le premier à la radio quand il faisait nuit noire. Ensuite, j’ai travaillé avec un journaliste, puis avec une équipe.
Vous êtes passé au créneau 10/13 heures avec Sébastien Ruffet pour « le défi de Manu et Seb », avec toujours le même plaisir de faire de la radio, de parler dans le micro ?
Oui. Le réveil à 4h30 ne me manque pas du tout, je m’y suis fait très facilement. Le plaisir de la radio pour moi c’est d’apporter du bonheur aux gens, de leur faire écouter la musique qu’ils aiment, il y a l’info, la météo, l’info route, notre émission est une émission de services. C’était un nouveau challenge et après vingt ans de matinales, je ne pensais pas retrouver quelque chose d’aussi sympa à animer en radio.
Il y a quelque chose de très caractéristique chez vous, c’est votre rire…
Il paraît que j’ai un rire communicatif, c’est naturel, j’aime beaucoup rire à la radio ou dans ma vie privée. Je crois que c’est important pour faire ce métier, il faut aimer partager des choses avec les gens.
Vous travaillez sur Top Music depuis plus d’un quart de siècle, que représente cette radio pour vous ?
Déjà, c’était la radio que j’écoutais quand j’étais ado, j’étais loin d’imaginer que j’allais faire ma carrière sur cette antenne. Malgré les différents changements de direction, Top Music reste une famille. C’est une radio familiale, c’est vrai pour les gens qui nous écoutent, mais aussi à l’intérieur de l’entreprise, l’ambiance est vraiment familiale. Ça se ressent à l’antenne et c’est pour ça que ça dure.
Je sais que l’on vous reconnaît beaucoup dans les rues de Haguenau, mais la célébrité, toute relative en région, n’est pas du tout quelque chose qui vous intéresse !
Absolument. Je suis quelqu’un d’assez discret, je ne me mets jamais en avant. Avec les réseaux sociaux, les auditeurs nous reconnaissent, c’est vrai. Je vis à Haguenau depuis presque 15 ans, alors c’est souvent le cas, car la radio est très écoutée ici.
Vous êtes originaire de Strasbourg, pourquoi vivez-vous à Haguenau ?
Parce que j’ai trouvé l’amour ici, il y a 15 ans. C’est une ville très sympa, à taille humaine, une ville qui me correspond bien.