vendredi 22 novembre 2024
AccueilChroniquesLes balades en couleur d'André MullerMarketa Marcudova, la dentellière aux doigts sucrés

Marketa Marcudova, la dentellière aux doigts sucrés

Un peu d’histoire avant de rencontrer cette délicieuse croqueuse de pain d’épices, Marketa Macudova de Tchéquie. Mais, moi, le Maxi-trotteur du billet Maxi Flash, je préfère mes mots, écrire que c’est une vraie Diva au goût slave Marcudiva, Diva plus sympa ! Non ! Une charmante brodeuse, une dentellière, une fée à faire Schmélze d’butter in d’sunn, tous les Amoureux gourmands des Lebküeche oder Leckerlis.

L’origine du gâteau sucré remonte à la nuit des temps. Jean-François Champollion a découvert sur la pierre de Rosette, en traduisant cette mystérieuse écriture hiéroglyphique égyptienne, que les Pharaons savouraient déjà le pain au miel. Ce gâteau mielleux était apprécié des belliqueux guerriers pour sa prépondérante valeur énergisante. Un petit saut de puce plus tard, le pain d’épices, par sa rareté, est devenu un symbole de richesse. Bien après, au XIIe siècle, nos voisins de Nuremberg appelaient ce gâteau de vie, Lebkuchen. Je me souviens de cette effroyable sorcière qui habitait dans cette savoureuse maison en pains d’épices Hansel und Gretel des Frères Grimm, que me racontait ma grand-mère maternelle, chaque fois je me retrouvais sous la table de la cuisine, tremblotant de Hémbouless, en français de frayeur.

Maintenant je vais vous raconter un autre conte de fées, d’une charmante Marketa aux yeux bleu azur, la Diva slave du pain d’épices. Elle nous vient d’un tout petit village de la Moravie du nord en République tchèque, tout près de la frontière polonaise. Chez elle, le bonjour se dit Dobrï Den. Quand Marketa vous dit Dobrï Den le bonjour tchèque, la première chose que l’on voit ce sont ses magnifiques yeux, pétillants d’un bleu cobalt éblouissant, avec son accent slave, alors, là, vous fondez comme beurre au soleil !! Wouahhhh !!

Marketa Marcudova brode à main levée avec du glaçage royal. / ©dr

-Dobrï-Den Marketa. Comment tu gazouilles dans ton paradis des Lebküeche ?
-Un grand merci André de rédiger un article sur ma life. Je suis fan, je suis fan !
-Pardon, Marketa, tu veux dire que tu es FAN de MOI !
-Voyons, André, tu es un charmeur, tout le monde le sait bien, tu charmais déjà tous les télégiglers dans la petite boîte magique avec ton A’Gueter. Non, je suis fan du journal Maxi Flash que je lis chaque semaine, il me vient directement dans ma boîte à lettres.
-Une lectrice assidue, on aime au journal les compliments, grand merci, le boss Eric G. sera fou de joie !
-Je réponds à ta première question, le Maxi trotteur, je vais très bien mon cher André, merci d’être viendu jusqu’à Colmar, dans mon labo et show- room. C’est ici que je réalise mes différentes formes de pains d’épices : des cœurs, des ailes d’anges, je laisse vagabonder mon imaginaire, et ensuite avec une douille de pâtissier, je brode à main levée avec du glaçage royal.
-C’est fait avec du sucre glace, du blanc d’œuf, Marketa ?
-Bravo, André tu es connaisseur!
-Non, je suis seulement un Regardeur chère Diva ! Quelle est la recette de tes pains d’épices ?
-Ah ! ça ! André, c’est un secret de famille. Je peux juste te dire que j’utilise des œufs, de la farine, du miel de nos abeilles tchèques : des Vcèly. Et des épices rares, c’qui fait toute la différence.
-Alors quelles sortes d’épices, je prends des notes dans mon calepin à spirales, dis-moi chère Diva.
-Non, mais ! Non, André, jamais je ne dévoilerai mes recettes, j’ai déjà assez de gens malintentionnés qui veulent tout imiter et tout copier.
-Mais, alors une petite info ! D’où te viennent toutes ces idées, Marketa ?
-Ce ne sont pas mes idées, mais ce sont des traditions transmises par mes deux grand-mères dans mon village natal. Par exemple, à Noël ou à Pâques, avec les cousins, cousines et toute notre grande famille, dans une immense salle à manger sur une table monastère, on confectionnait avec frénésie des pains d’épices.
-Ma toute dernière question Marketa, faut-il savoir dessiner et ne pas avoir la tremblote ?
-Tout s’apprend tu sais bien, quand on a la passion !
-Toi, tu es une artiste et ta petite entreprise a le vent en poupe, et tu vas droit vers ton succès Marketa.
-Oui, j’ai beaucoup à faire, mais je suis très heureuse, ma petite entreprise ne connaît pas de crise ! Pour l’instant. Avant de repartir, je t’invite dans mon labo à boire un petit café André Muller !
-Avec grand plaisir Marketa Marcudiva.
-Avec du sucre ?
– Non, jamais, de sucre c’est gâcher le goût du café.
-Tiens, tu veux goûter quelques pains d’épices, tu choisis c’que tu veux !
-Un cœur avec des broderies, ils sont si moelleux, goûteux, quelle délikatesssss ! Avec ce café mmh, merci pour ce bel accueil chère dentellière sucrée.
-Merci à toi et à ton journal, sais-tu quand tu passeras ton article ?
-Oui, le boss Eric G. l’a programmé le lundi 4 mars, zyeute ta boîte aux lettres, tu liras, c’est un charmant billet de goût, au goût des autres !

En voilà une belle rencontre, rencontrer l’autre, se raconter, s’asseoir sur le rebord du monde, découvrir mes charmants invités. Je suis chanceux chers lecteurs. Ne trouvez-vous pas ?

À bientôt mes chers amis Maxi-Läser pour une nouvelle aventure dans un petit coin de notre paradis alsacien !

Le Maxi-Trotteur
André Muller

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