Passée sous pavillon chinois, au sein du groupe SAIC, l’emblématique marque anglaise MG a fait son retour en France en 2020, en plein cœur de la première pandémie de Covid-19. Cela n’a pas empêché le constructeur d’écouler, en deux ans, près de 4 000 exemplaires de son SUV ZS, cheval de Troie de sa reconquête occidentale. MG a suivi à la lettre le grand plan de bataille des fabricants de l’Empire du milieu, quel que soit leur domaine de prédilection : proposer des produits à la présentation soignée et aux prestations ambitieuses tout en accrochant des tarifs imbattables. Xiaomi l’a fait avec le succès que l’on sait dans le high-tech, MG le reproduit aujourd’hui dans l’automobile. Le nouveau modèle qui prend la route en cette fin d’année, la 4, reste sur les mêmes mots d’ordre. Son style en dit long. La MG 4 a des faux airs de Lamborghini Urus et parvient à merveille à dépasser ses prétentions modestes derrière des lignes aguicheuses qui s’inscrivent parfaitement dans l’héritage de la marque. Il est vraisemblable que cette audace esthétique participe à son succès annoncé.
Équipement complet
L’intérieur est plus classique dans sa présentation. La MG 4 a du mal à dissimuler les compromis qui ont dû être faits pour tirer les prix vers le bas. Les plastiques supérieurs sont certes moussés, mais la plupart des matériaux utilisés, en particulier les plastiques durs, ne font pas illusion. L’assemblage est toutefois irréprochable et l’on est agréablement surpris par la présence en nombre de rangements pratiques. Il faut aussi saluer le niveau de prestation de la planche de bord qui accueille deux écrans tactiles de 7 pouces pour l’instrumentation digitale et de 10,25 pour l’impressionnant dispositif d’infodivertissement. Hélas, la réactivité du système et la lisibilité des menus sont perfectibles : l’ensemble connaît des ralentissements et apparaît peu clair. Dommage, car les options de paramétrage (mode de conduite, fermeté du volant, freinage, vivacité du moteur, récupération d’énergie, etc.) sont nombreuses ! Au rayon des déceptions, se trouvent en bonne place le chauffage, qui met un temps certain à hausser la température de l’habitacle, et les aides à la conduite. Bien que nombreuses, celles-ci ne sont pas des plus fiables. Il est même conseillé de désactiver l’aide au maintien en voie bien trop intrusif. Pour le reste, la MG 4 jouit d’un confort certain et d’une belle habitabilité. Ces constats positifs se retrouvent sur la route où le dynamisme est au rendez-vous. L’équilibre et la motricité de la compacte impressionnent. L’amortissement aurait tout de même gagné à être un peu moins ferme. Sous le capot, on retrouve une batterie de 51 kWh offrant quelque 350 kilomètres d’autonomie théoriques. En pratique, on pourra compter sur environ 250 km, ce qui place la MG parmi les bons élèves. Malgré ses 1 665 kg, la compacte avale le 0 à 100 km/h en 7,7 s seulement. La recharge se fait en 5h30 environ sur une Wallbox tandis que le mode rapide (117 kW) permet de récupérer 80 % de la charge en 40 minutes. Séduisante, bien conçue et agréable à vivre, la MG 4, dont le ticket d’entrée est à 28 990 €, hors bonus, en version standard, tient toutes ses promesses.