Stéphanie Urban, qui a grandi à Mietesheim, est l’initiatrice du projet. En 2017, pour prendre soin de l’environnement et pour dynamiser son village, elle a l’idée de fonder une association. Elle en parle à Fabrice Naert, un habitant du village. Tous deux décident de créer un lieu écologique, pédagogique et culturel dans la ferme des grands-parents de Stéphanie. Ils renomment celle-ci l’Oasis Multikulti.
Nous avons choisi Oasis, en référence aux oasis du mouvement Colibris, qui sont des lieux de vie et d’activité écologiques et collectifs, et Multikulti, pour le côté multiculturel. Cultures de la terre et de l’être humain. Cultures à travers les arts, la musique, l’artisanat, mais aussi à travers la multiplicité des personnes qui se rendent à l’oasis.
Stéphanie
Tout au long de l’année, l’association organise des ateliers et des événements festifs. Elle donne un coup de pouce aux producteurs biologiques locaux, en vendant chaque samedi des paniers contenant leurs légumes, leurs œufs, leur miel ou leur pain. Enfin, elle gère un jardin pédagogique, qui est à la fois un lieu de formation et de production.
L’Oasis prépare le déconfinement
Certaines activités sont en pause, mais les membres s’organisent en vue de la reprise : « Nous redémarrerons le 16 mai avec un troc de plantes. Le 19 mai, j’animerai un atelier sur la fabrication du pain au levain, puis il y aura un atelier céramique les 22 et 23 mai », poursuit Stéphanie.
Ils profitent aussi de cette période plus calme pour procéder à des travaux d’aménagement de chambres (destinées aux artistes en résidence ou autres) et d’un bureau. Pour cela, ils se forment à une technique d’isolation naturelle, la terre-paille, en utilisant de la terre d’Alsace. Cette technique a le double avantage d’utiliser des matériaux locaux et de créer un environnement sain.
Les membres et les bénévoles continuent également de s’occuper du jardin, où poussent des légumes et des plantes dans le respect de la biodiversité : « Différents sous-groupes travaillent au jardin, qui est à visée pédagogique. Avec ce que nous produisons, nous préparons de bons repas à partager et, dès que possible, nous rajouterons nos légumes dans les paniers du samedi matin », indique Stéphanie.