Le centre de soins a été créé en 1983, à Schalkendorf, par des passionnés de rapaces. De fil en aiguille, d’année en année, le lieu s’est agrandi et a commencé à accueillir d’autres espèces d’animaux sauvages : « Le GORNA a été délocalisé dans la maison forestière du Loosthal en 2003 », raconte Graziella Tenin, responsable du centre et soigneuse, investie dans l’association depuis quatorze ans.
« Ces deux dernières décennies, nos installations se sont encore développées », ajoute-t-elle. Le centre accueille désormais tous types d’oiseaux européens, mais aussi des mammifères métropolitains : « Notre ambition est de soigner les animaux sauvages blessés, de les relâcher dans leur milieu naturel, pour qu’ils puissent se reproduire et perpétuer la pérennité de leurs espèces ».
Au GORNA, 80 % des animaux recueillis sont blessés à cause des activités humaines : chocs avec des véhicules ou des bâtiments, destructions d’habitats, pré-dations par les animaux domestiques, etc. « Notre travail est de réparer les accidents causés par l’homme, par nous ». Le centre emploie cinq personnes et peut compter sur l’appui de quelques services civiques : « Nous rayonnons sur le Bas-Rhin et tout l’est de la Moselle. Nous sommes ouverts 7j/7, mais pas 24h/24. Les horaires sont sur notre site internet ».

Comment lui venir en aide ?
Tout d’abord, il y a de bons réflexes à adopter : « Lorsque vous tombez sur un animal blessé, analysez bien la situation. En cas de doute, appelez-nous. Si l’animal semble véritablement blessé et qu’il est en danger, il faut l’isoler. Le mieux est de l’installer dans un contenant à parois lisses, et surtout pas dans des cages. Ensuite, il faut appeler le centre de soins pour connaître la marche à suivre. Il ne faut surtout pas les nourrir et les abreuver, ça peut aggraver la situation ». Le GORNA, reconnu d’utilité publique, bénéficie de subventions de la Région Grand Est et de l’Eurométropole de Strasbourg : « Nous comptons surtout sur le mécénat privé et la générosité des particuliers : adhésions, dons financiers ou matériels ».

De plus, le centre est à la recherche de correspondants, un poste bénévole qui consiste à rapatrier les animaux sauvages en détresse : « Enregistrez notre numéro dans vos téléphones, ça peut toujours servir ! », conclut Graziella.
www.gorna.fr, 03 88 01 48 00
Le chiffre
60 : C’est le pourcentage d’animaux recueillis qui peuvent retrouver leur liberté une fois soignés.