Dans les anciennes Forges du Jaegerthal, « le berceau industriel des Vosges du Nord où résonne la mémoire locale dans les pierres emblématiques », Céline Mellon, soprano et directrice du festival, s’est lancé un défi. « J’avais envie de développer un projet qui créerait du lien autour du spectacle et permettrait aux forces vives locales de devenir acteurs du projet. Car si on ne va pas vers les gens, ils restent avec les mêmes préjugés sur la musique lyrique et ne se sentent pas invités. »
Vingt choristes locaux
Ainsi, la construction des décors a été confiée au pôle formation UIMM et aux ateliers Sonnenhof de Reichshoffen, les goodies à celui de Bischwiller, et les coiffures au centre de formation Koehler. Quant au chœur, il est composé de vingt choristes, « entre 30 et 70 ans, qui viennent des chorales du coin ou alors ne chantaient pas encore. C’était un engagement sur la durée très prenant. Mais je revendique qu’un opéra a autant besoin des artistes de l’ombre que de ceux qui montent sur le plateau ».
Offenbach et La grande duchesse de Gerolstein ont été choisis, pour « la couleur locale, on pourrait s’imaginer que c’est par chez nous, et le côté joyeux, en français » les
15 et 16 juillet, tandis que le festival s’ouvrira le 7 sur « une carte blanche à tous les artistes en résidence : chacun choisit des œuvres qu’il a envie de partager ». Le 9 juillet, Le Barbier de Séville revisité par les chanteurs de la Scala de Milan et plébiscité par le public permettra sans doute d’atteindre les 1 400 festivaliers.
Réservations www.lavoixdesforges.com