Mini a été l’un des premiers constructeurs à s’intéresser de près à une solution entièrement électrique. Dès 2008, la firme britannique réfléchissait à une Mini E et présentait déjà 600 prototypes tests. Ces recherches aboutirent finalement à la BMW i8 et la Mini E ne prit jamais la route. Un peu moins de dix ans plus tard, la petite citadine se présentait sous la forme de l’Electric Concept. Celui-ci posait alors les bases du modèle qui prendra la route en début d’année prochaine et qui fera sa première grande sortie publique lors du Salon de Francfort..
Démocratiser l’électrique
C’est forte de tout ce savoir-faire, engrangé notamment avec l’i8, que la Mini Cooper SE se présente donc à francfort. La base est connue :
ce modèle survolté reprend l’architecture de la génération actuelle, la F56, restylée l’an passé. On retrouve ainsi les iconiques feux arrière en forme d’Union Jack et, plus généralement, une silhouette peaufinée d’année en année qui fait toujours autant l’unanimité.
Les spécificités de la version électrique ne sont pas nombreuses. Sans doute voulait-on chez Mini intégrer parfaitement ce modèle au reste du catalogue. On note la calandre quasiment pleine et, surtout, les jantes spécifiques. Ces modèles 18 pouces, optionnels, ont la singularité de présenter un design asymétrique des plus futuristes. D’un point de vue technique, la caisse a été relevée de 18 mm et les soubassements ont été carénés pour améliorer l’aérodynamisme. Les inserts jaunes omniprésents sont en option. Statu quo dans l’habitacle, véritable merveille de conception originale. Le levier de vitesses a été redessiné pour l’occasion, comme le compteur numérique qui intègre l’autonomie et la charge du moteur. On retrouve l’écran central et le GPS ajoute une fonction itinéraire spécifique pour optimiser le rayon d’action.
Kart électrique
Le groupe moteur assure une puissance de 184 ch, plaçant ce modèle entre la Cooper S (192 ch) et la Cooper SD (170 ch). Le couple est un peu plus bas avec 270 Nm contre 280 et 360 Nm, mais il sera disponible bien plus tôt. De fait, le 0 à 60 km/h est assuré en 3,9 s et le 0 à 100 km/h s’achève en 7,3 s, soit dans les clous de la version diesel. En revanche, la vitesse maximale est bridée à 150 km/h pour préserver la batterie. Celle-ci est placée sous le plancher, ne grévant en rien le coffre. Cela aurait été dommage car la capacité d’emport est déjà réduite avec seulement 211 l. La Mini Cooper enregistre un surpoids de 145 kg. Ce n’est pas énorme (environ 10 % du poids) et c’est compensé par un centre de gravité bas qui préserve un comportement dynamique ô combien plaisant. La Cooper SE préserve le credo de Mini « façon kart » et se révèle être une petite bombe électrique. La batterie a une capacité de 32,6 kWh. Elle doit absorber une consommation raisonnablement estimée à 14 kWh/100 km. L’autonomie se situe quelque part entre 230 et 270 km selon la façon de conduire. Les homologations WLTP confirment.
Côté recharge, il faut compter environ 35 minutes pour 80 % de plein sur une prise rapide et 2 h 30 sur un branchement classique. Tous ces chiffres mis bout à bout permettent de comparer cette Mini avec ses futures concurrentes, notamment françaises. Vendue 32 900 € hors bonus, soit 26 900 € après déduction, la Britannique survoltée reste dans les clous de la Peugeot e-208 (32 100 €) et de la Renault Zoe (32 500 €). La protégée du Lion, nettement moins puissante (136 ch), affiche un look aussi séduisant et une autonomie supérieure (340 km). La Zoe phase 2 fait encore mieux en termes d’autonomie, mais s’avère également moins musclée (135 ch). La Mini est en outre plus compacte que ses rivales tricolores. Il faudra donc trancher entre ces différents critères, mais la petite puce anglaise frappe tout de même un grand coup.
Même si les précommandes sont d’ores et déjà ouvertes et que le carnet de commandes s’ouvrira lors du Salon de Francfort, la star britannique ne sortira qu’en début d’année prochaine. La Mini Cooper SE sera à coup sûr l’une des grandes attractions de 2020.