Rodolphe Burger est de ces musiciens qu’on ne classe pas. Fondateur du groupe Kat Onoma, il poursuit depuis les années 1990 une carrière solo, emplie de projets qui font dialoguer les arts. « Chaque album est une aventure. Pour me dépayser, je pars toujours avec un compagnon de route : Meteor Show Docteur L, un homme des machines, ou l’écrivain-poète Olivier Cadiot ». Mais même lorsqu’il s’autorise les chemins de traverse, un fil invisible relie ses disques. « On parle souvent d’un son guitare qui serait le mien », sourit-il.
Âme rhénane
Dans son dernier album Avalanche, ce passeur de textes et de sons explore une chose qu’il a longtemps tenue à distance. « L’identité rhénane, ce n’est pas un terroir, c’est un fleuve qui circule. On ne provient pas d’un lieu, mais d’un mouvement ». Cet esprit de circulation irrigue aussi son festival C’est dans la Vallée, à Sainte-Marie-aux-Mines, berceau de son enfance, qui entamera une nouvelle aventure transfrontalière en octobre 2025.
Chandelles et résonance
Avant ça, c’est dans l’intimité de la chapelle de la Klose, nichée entre Ohlungen et Uhlwiller, qu’il se produira. Un concert confidentiel, pensé comme un moment suspendu. « J’aime ces lieux de rassemblement, car ils sont dotés d’une acoustique très complice à la musique. Je pense que l’avenir des églises, ce sont les concerts », confie l’artiste. Une escale poétique inscrite dans la programmation des Sacrés Vendredis de la Klose, une série de concerts organisés dans ce lieu magique, éclairé à la lueur des chandelles. « Je me sens libre dans ce format solo. C’est un terrain d’improvisation infini ». Une liberté précieuse que Rodolphe Burger met au service d’un voyage sonore unique, entre blues, rock, littérature et humanisme rhénan.
Inscription : www.helloasso.com/associations/les-amis-du-festival-summerlied