Après dix années à Montréal — « par soif d’aventure et de voyage » — Stéphanie Ripp, 32 ans, est revenue en Alsace dans sa maison familiale d’Ohlungen. Des études de design dans la mode l’ont amenée à créer « des vêtements grunge pour ados, puis des accessoires comme des sacs à main ». À tel point qu’elle a voulu lancer « une marque de maroquinerie en mars 2020 », mais deux mois plus tard, son père succombe à un cancer. « Cela a tout chamboulé, ma mère, mon frère, ma sœur étaient en Alsace. J’ai quitté mon pays de cœur, et je suis retombée nez à nez avec mes pinceaux. »
Dans sa chambre d’enfant, elle se souvient que « le dessin est [son] premier amour finalement », devient illustratrice mode et crée Stéphanie Marie Illustrations qui commercialise ses réalisations et collabore avec des entreprises pour des ateliers par exemple. Mais surtout, elle a le sentiment « d’être à 100% à [sa] place dans ce métier, c’est quelque chose que je dois faire ». Comme si un esprit bienveillant l’y poussait…
Quatorze dessins de mode
Investie dans la cause du cancer, elle se rapproche du docteur Grandadam, fondateur de l’association Cœur des sables à Haguenau. S’il est le médecin qui a diagnostiqué le cancer de son père, il a aussi fait passer un message fort à la famille : « Il faut enfiler vos gants de boxe ». Stéphanie se jette alors corps et âme dans la création de quatorze dessins de mode à colorier, avec sa patte professionnelle. En collaboration avec l’imprimerie François, elle souhaite « rendre la vie plus douce à tous les malades et à ceux qui restent » en reversant tous les fonds à l’association.
Le livre (15€) est disponible sur la boutique en ligne, ou à la Maison de la presse Bastian.
Autres lieux sur demande à Stéphanie sur son compte Instagram