La « prépa ». Un petit mot raccourci pour rendre ça moins affolant. La préparation physique, elle, fait déjà mal au crâne. On sait qu’on va souffrir, qu’on va allonger les distances, qu’on va avoir des courbatures, mais c’est indispensable. Dans tous les sports, on n’est jamais aussi bon que quand on est prêt physiquement. On est plus lucide, on fait les meilleurs choix, on réalise mieux notre geste… En réalité, on le sait tout ça ! Mais je ne connais pas beaucoup de sportifs amateurs qui disent mi-juillet : « Ah ! Enfin la prépa ! J’adore ça ! »
Partout en Alsace, dans les villages, on va commencer à voir des mecs courir par grappes, à travers champs, ou dans la fameuse petite montée qui casse les pattes. Pour certains coachs, le message principal dans le SMS consiste à rappeler de ne pas oublier les baskets. Pour d’autres, le physique se travaille directement sur les terrains. Les approches peuvent différer, mais il n’y a qu’un seul objectif : être prêts quand ça va commencer pour de bon, c’est-à-dire fin août, voire dès le 20 août pour la coupe de France de foot.
La menace
Ah les fameuses diagonales ! Ah les fameux carrés magiques ! Avouez que ça vous a manqué ! Non ?! Eh bien, tant pis. Pas mal de coachs ont toujours ça dans un carton. D’ailleurs, les « diago » (pour rendre ça plus mignon), c’est devenu un peu LA menace. Les gars, je vous ai préparé un truc un peu différent, mais si vous faites les cons, c’est parti pour des diagonales ! En général, ça fonctionne. Il vaut mieux se donner à fond avec un ballon qu’en courant bêtement autour d’un terrain.
Et au niveau amateur vient se greffer un petit « problème » supplémentaire quand on est entraîneur : les vacances. Un certain nombre de licenciés ont les congés en août, en pleine « prépa ». Et on les connaît les « nan mais j’ai prévu d’aller courir, t’inquiète ». Ouais ouais. Franchement, dans le monde amateur, être prêt fin août, vraiment prêt je veux dire, c’est im-po-ssi-ble. Éventuellement fin septembre. L’avantage, c’est que tous les clubs sont à la même enseigne. C’est la magie du sport d’en bas. Les vacances, un repas de famille, un match du Racing ou autre club de la région (ASA, SIG, SAHB…), un trail sur lequel on s’est inscrit, voire un tournoi de tennis (j’en ai connu, oui !), et vous vous adaptez à chaque entraînement, à chaque match. Une drôle de magie. Mais n’oubliez jamais : les ambitions, elles, passeront toujours par le travail. On n’oblige personne à en avoir cela dit.