L’enfance, l’adolescence, la conscription, le couple, et la mort : autant d’étapes dans la vie qui ont été dépeintes par les artistes de tout temps. Une quinzaine d’œuvres du Fonds régional d’art contemporain (FRAC) Alsace sont ainsi exposées en regard aux images populaires du musée de Pfaffenhoffen. Des sculptures, de Jean Claus par exemple, des photos, des tableaux ou encore l’œuvre vidéo de Yan Duyvendak répondent aux images anciennes dans l’admirable bâtiment daté de 1577.
Représentatif de la culture alsacienne
« Pour que l’image ne soit pas d’Épinal, il faut que la commande provienne de la classe populaire et soit réalisée à la main par la classe populaire », explique la responsable du musée, Carole Michel-Merckling. Des artistes semi-professionnels, lettrés mais anonymes, comme des secrétaires, des étudiants, des pasteurs ou des curés, étaient connus dans leur village pour réaliser ces images souvenirs. Avant 1750, la pratique concernait Cleebourg, Offwiller, Hunspach, puis tout le Pays de Hanau et l’Alsace bossue jusqu’en 1940, quand la photographie et l’imprimerie ont pris le dessus.
« C’est très représentatif de la culture alsacienne », estime Bérengère venue de Schweighouse mais originaire des Ardennes. « J’aime beaucoup les grands artistes comme Rembrandt, mais quand je vois des vœux de baptême, ça me parle de la vie paysanne de tous les jours, c’est passionnant. » Accompagnée de ses petits-enfants, elle participe à l’atelier de peinture et collages animé par Léonie Koelsch. L’illustratrice strasbourgeoise propose les techniques qu’elle affectionne—couleurs, contrastes et textures—et se plaît à « donner les règles du jeu et voir comment chacun s’approprie les consignes : on n’obtient jamais deux dessins semblables ! »
Prochains ateliers le 13 mars, aquarelle (adultes) et le 3 avril, pochoir (enfants).
Sur réservation au 0388078005