vendredi 22 novembre 2024
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Pour mieux comprendre le monde de demain

Si les humains ont du mal à se rendre compte des enjeux et des risques pour l’avenir de notre planète, c’est d’abord parce qu’ils ont autre chose à faire. Pour certains, le but est de s’enrichir le plus possible, pour la plupart la priorité est d’assurer leur survie et de trouver des solutions pour ne pas manquer des besoins essentiels, pour eux et leur famille.

Selon Maslow et sa pyramide, on ne peut agir sur les motivations «supérieures» d’une personne qu’à la condition expresse que ses motivations primaires soient satisfaites, c’est à dire, les besoins physiologiques liés à la survie, manger, boire, se vêtir, se reproduire, dormir, les besoins de sécurité, les besoins d’appartenance qui correspondent aux besoins d’amour et de relation des personnes, les besoins d’estime, de considération, de réputation et de reconnaissance, et le besoin d’auto accomplissement, se réaliser, mettre en valeur son potentiel dans tous les domaines de la vie.

Et puis, il est évidemment compliqué de se rendre compte de la catastrophe avant qu’elle ne se déclenche. Alors, quand nous sommes tombés sur le site Internet Post-R (futurs-souhaitables.org/post-r/), nous avons eu envie de vous faire partager notre découverte. Il propose un voyage pédagogique sur l’état du monde. Une expérience interactive pour comprendre les grands enjeux et découvrir les pistes de solutions qui s’esquissent ici et maintenant, un peu à l’image du film « Demain » de Mélanie Laurent et Cyril Dion. Des initiatives formidables se multiplient partout sur la planète, même toute petite, la part du colibri que nous sommes tous, est essentielle. Avant d’aller faire un tour sur le net, voici ce que nous avons retenu :

Alors que plus de la moitié de la population mondiale est dirigée par des régimes autoritaires, la démocratie est encore considérée comme la meilleure organisation publique de la cité et la plus respectueuse des droits humains. Mais le modèle doit évoluer en faisant face à de nouveaux défis: plus d’exemplarité, le combat contre le terrorisme, un juste équilibre entre liberté et sécurité, le rôle des médias ou les enjeux environnementaux, la démocratie participative numérique, l’élargissement des services en exploitant au maximum le potentiel des nouvelles technologies de l’information et de la communication, et surtout, comment aborder le problème des millions de réfugiés climatiques dans une trentaine d’années ?

Comment interroger nos modes de vie ? Les pays industrialisés ont encore beaucoup de chemin à faire concernant la responsabilité sociétale des entreprises, le commerce équitable, les énergies renouvelables, etc. Ils sont mal placés pour donner des leçons à ceux qui n’ont toujours pas accès aux conditions de vie minimum (paix, eau potable, alimentation, énergie…), mais ils ne se privent pas de le faire, retardant pour certains leurs engagements dans ce qui paraît maintenant d’une grande urgence, la protection et l’évolution de notre monde.

Comme toutes les espèces vivantes, l’espèce humaine vit en interaction avec les autres espèces animales et végétales, mais le mode de développement des pays industrialisés provoque une disparition massive d’un très grand nombre d’espèces, menaçant les conditions de la vie de l’Homme sur Terre. Pourtant de nombreuses pistes laissent croire que d’autres voies sont possibles.

Comme pour la filière agroalimentaire qui nourrit plus et mieux une population mondiale en croissance forte depuis 50 ans. Mais le modèle agricole mondial atteint ses limites : il maintient des inégalités. Quand certains ne mangent pas à leur faim, d’autres souffrent de sur alimentation. Là aussi, d’autres pistes sont possibles pour nourrir la planète et réduire le dérèglement climatique.

Les manifestations des dérèglements climatiques sont observées partout sur le globe. La révolution industrielle a ouvert une période de développement et d’amélioration des conditions de vie humaines sans précédent. Le problème est que ce modèle de développement, la première cause des dérèglements climatiques, repose sur une consommation intensive et exponentielle d’énergie, essentiellement d’origine fossile (charbon, pétrole, gaz naturel) qui provoque pollutions durables et multiples, problèmes de santé publique, tensions géopolitiques et contribue massivement aux dérèglements climatiques. La transition énergétique est possible.

De nouvelles questions environnementales comme le réchauffement climatique dont l’origine humaine est actée, la perte de biodiversité, l’épuisement des ressources, les contaminations nucléaires affectent l’Homme sans se soucier de ses frontières. Il est ainsi indispensable de trouver des modalités internationales de discussion et de coopération afin de dépasser les seuls intérêts des États pour faire face à une instabilité qui entraînera d’inévitables catastrophes. Une Gouvernance mondiale serait peut-être une solution, mais avec des Kim Jong Un ou Trump au pouvoir, ce n’est pas gagné pour que la paix internationale, la sécurité alimentaire, l’accès à l’eau potable et à l’éducation soient considérés comme des biens communs à renforcer.

Alors même que la très grande majorité de la population mondiale espère encore avoir accès aux soins minimums, les pays industrialisés doivent faire face à de nouveaux risques sanitaires : qualité de notre alimentation, exposition aux pollutions de l’air et de l’eau, multiplication des produits chimiques et nanoparticules, développement de bactéries multi résistantes suite à une surconsommation d’antibiotiques. Une alimentation plus saine et des pratiques médicales plus douces pour les uns, des évolutions technologiques pour les autres, ouvrent des voies à explorer afin de réduire les inégalités et mieux vivre quand nous serons 10 milliards d’humains sur Terre, c’est à dire en 2050, alors qu’aujourd’hui un tiers de la population mondiale est privé d’eau potable. Indispensable à la vie, l’eau doit-elle être considérée comme une marchandise en espérant gagner en efficacité dans sa gestion, ou comme un bien commun mondial à protéger ? Voilà encore l’une des questions majeures pour l’avenir de notre planète.

Comment protéger cette formidable et incroyable planète bleue, comment protéger l’espèce humaine avant qu’il ne soit trop tard ? La prise de conscience est-elle réellement en marche ? Y compris au sein du système financier (de nouveaux modèles de finance voient le jour) ? Penser et repenser la planète, protéger la vie, chacun a son niveau, n’est-ce pas aujourd’hui la première de nos priorités, le premier de nos besoins ?

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