Après sept journées de championnat, l’USR, place forte du foot dans les Vosges du Nord, n’a toujours pas gagné. Trois nuls, quatre défaites, ça fait désordre. L’entraîneur Nicolas Wahl a identifié quelques raisons à cela. « On s’attendait à un début de saison compliqué », reconnaît-il. « L’ASIM, Colmar, Bischheim… On avait un gros programme. Contre Golbey, on a un penalty pour revenir à 2-2, on le manque, on prend un contre en fin de match, défaite 3-1… Contre Schirrhein, 2-2, avec un but pris en fin de match aussi… Au niveau comptable, c’est pas bon, mais on a eu des périodes de haut niveau. Mais c’est vrai qu’on est dans le dur. »
Une réflexion quotidienne
Loin de se lamenter sur son sort et celui de ses joueurs – relativement jeunes – Nicolas admet beaucoup réfléchir. Des joueurs ont été relancés, des placements ont été revus, et puis le président Éric Riffel y est aussi allé de son petit coup de pression. « On n’est pas assez agressifs », analyse le président. « Il faut mettre le bleu de chauffe ! On a eu des discussions, j’ai dit ce que j’avais à dire. Et il faut reconnaître que les garçons ont fait un match exceptionnel à Geispolsheim. On fait 1-1 mais on était meilleur que Geispo ! »
Dans sa passion, Éric Riffel rappelle aussi à demi-mot que le football de campagne demande un minimum d’engagement physique, quitte à oublier quelques velléités de beau jeu. Pour l’entraîneur, c’est forcément compliqué de faire plaisir à tout le monde : « Si je veux attirer des joueurs, il faut quand même avoir un projet de jeu, pour qu’ils y trouvent du plaisir. Maintenant, je sais ce que c’est le foot campagne, ça demande autre chose. Là, avec les résultats négatifs, on revient à quelques fondamentaux, mais il faudra quand même proposer autre chose… C’est un équilibre pas évident ! »
« Vigilant mais pas inquiet »
Finalement, tout le monde au club est d’accord : il faut donner un petit peu plus pour faire tourner le ballon dans le bon sens et faire en sorte que « la routourne tourne » enfin, pour citer l’auteur Franck Ribéry. « Il y a de la frustration », avance Nicolas Wahl, « mais les joueurs la mettent dans l’entraînement, et ils travaillent très dur ! L’ambiance est bonne, sur le terrain on a senti un changement d’attitude. Je suis vigilant, mais je ne suis pas inquiet. La saison est longue, et les joueurs savent que ça va finir par tourner. » Si ça pouvait tourner rapidement, ce serait aussi pas mal. Le président attend enfin la première victoire pour enchaîner et se rassurer. Éric Riffel aimerait aussi que les cadres prennent un peu plus les choses en main. « Il n’y a pas si longtemps, s’il fallait gueuler à la mi-temps, ça gueulait, et ça se remettait à l’endroit. Sur le papier, on devrait être meilleur que ça. »
Les mots ont été dits, reste à passer de la parole aux actes pour que le président n’entende plus derrière lui, le dimanche, « on reconnaît plus Reip’ »…