En 2015, Renault lançait le Kadjar sur le redoutable marché des SUV familiaux, à peu près en même temps qu’un certain Peugeot 3008. Le match a tourné en faveur du protégé du Lion. Le Losange, pourtant habitué au trône des meilleurs vendeurs de véhicules à destination des familles, a dû s’avouer vaincu. Sept ans plus tard, au terme d’un combat qui lui a tout de même fait écouler 700 000 exemplaires, le Kadjar tire sa révérence. Renault tourne la page de cet échec relatif et repart sur une base neuve, l’Austral.
L’élégance, en toute simplicité
Dès le premier coup d’œil, la proposition interpelle. On aurait pu imaginer que le constructeur français allait chasser sur les terres du 3008 en se dotant d’une identité visuelle forte, point fort du SUV du Lion. Mais l’Austral a fait le choix de s’adresser à un public qui préfère les lignes plus classiques et passe-partout. La vocation mondiale de ce nouveau SUV est sans doute également l’une des raisons pour laquelle Renault n’a pas pris trop de risque esthétiquement.Bien que très sage, le style n’en demeure pas moins réussi, à l’image de cette très élégante face avant qui intègre le nouveau logo de la marque, ou encore une modernisation de la signature lumineuse en C. L’objectif des designers a été d’asseoir davantage l’Austral sur la route en lui donnant des faux airs de coupé, un peu à l’image du dernier Tucson de Hyundai. Les cinq ans de travail nécessaires pour produire cet Austral paient assurément.
En pôle position
À l’intérieur, Renault a décidé de faire oublier la terne proposition du Kadjar qui se contentait du strict minimum. Le bond en avant technologique est impressionnant, à l’image de ses deux dalles numériques juxtaposées (jusqu’à 12,3 p et 12 p) qui servent d’instrumentation et d’écran de contrôle du système d’infodivertissement. On retrouve ici l’inspiration de la Megane E-Tech 100 % électrique. La boîte de vitesses passe derrière le volant, laissant des espaces de rangements pratiques et un chargeur à induction intégré à l’endroit où elle se situait auparavant.
Plus d’une trentaine d’aides à la conduite sont au programme, de la caméra 3D au régulateur de vitesse intelligent, en passant par l’affichage tête haute ou encore le freinage automatique en marche avant comme en marche arrière. Un airbag central, entre les deux sièges avant, fait aussi son apparition. Mesurant 4,51 m de long, l’Austral offre une habitabilité dans la moyenne haute du segment. L’arrière profite de la banquette coulissante pour accueillir confortablement deux grands gabarits, et une troisième personne au milieu pour les trajets courts. Le coffre est généreux, avec 575 l sur les versions thermiques.Sous le capot, ou découvre deux blocs micro-hybrides, dont le nouveau 1,2 l 130 ch 48 V, très frugal, et le 1,3 l TCe 140 ou 160 ch 12V. Deux moteurs hybrides de 160 et 200 ch chapeautent la gamme. Une version hybride rechargeable est attendue pour 2024, mais aucun signe d’une déclinaison électrique. L’Austral, grande star du Mondial de Paris, arrivera en concession à l’issue du salon. Le ticket d’entrée flirte avec les 32 000 €.