La 2nde Guerre Mondiale a laissé de nombreuses traces, mais, de cette période difficile, il reste également des liens d’amitié.
Lorsque la guerre a été annoncée, les communes situées entre la Ligne Maginot et le Rhin ont été considérées comme étant en danger et l’État a décidé d’évacuer les populations.
« Un jour, le garde-champêtre a dit aux habitants de Roeschwoog qu’ils avaient une journée pour préparer leurs bagages. Depuis la gare de Marlenheim, ils se sont rendus, dans des wagons à bestiaux, dans le Limousin, où ils ont été logés chez des particuliers », explique Roger Boehm, Adjoint au Maire de Roeschwoog.
Un quotidien bouleversé
À l’époque, chacun parlait le patois de sa région, il était difficile de communiquer !
Par ailleurs, les gens n’avaient pas les mêmes habitudes et ils n’étaient pas préparés à cette cohabitation. Il a fallu s’organiser pour l’école, la célébration de la messe, les Alsaciens
aidaient les locaux dans les fermes.
L’année suivante, l’Allemagne ayant occupé l’Alsace, il a fallu rentrer, sous peine de représailles. Mais, certains, qui avaient tissé de bonnes relations, ont gardé contact.
80 ans après
Désormais, c’est uniquement dans un contexte convivial que les habitants des trois communes se retrouvent.
« Nous essayons de nous voir régulièrement. Les écoles se rencontrent, les adultes se déplacent lors d’un marché de Noël ou d’une inauguration. Il y a chez eux la place de Roeschwoog et chez nous le Spielplatz du Limousin…
Pour le prochain séjour, nous avons prévu des visites touristiques, mais aussi une visite du Centre de la mémoire d’Oradour, qui se situe tout près », poursuit Roger Boehm.
« Nous avons tissé avec les Limousins des liens d’amitié, qui sont nés d’une période bien difficile » conclut-il.
Informations liées au voyage : Roger Boehm : 06 78 83 04 31 ou r.boehm@roeschwoog.eu