« On a vécu deux mois et demi très durs », lance d’emblée Clotilde Briot, directrice marketing et communication chez New Step, à Weyersheim. « On a décidé de suspendre le prélèvement des abonnements, mais les factures, elles, ont continué à tomber en avril ! » Quant à l’activité, à ce moment-là, personne ne savait quand elle pourrait reprendre. Une première fenêtre s’est ouverte avec la première phase de déconfinement le 11 mai dernier. « On a pu organiser des cours à l’extérieur. Heureusement qu’on a de la place, sur l’herbe, sur le parking… On a sorti la sono. On a vraiment eu de la chance avec le temps. »
Une organisation très précise
L’été en plein printemps, des envies de sport et de sortie des habitués, les cours ont donc rencontré le succès. Mais pour New Step, c’était un fonctionnement a minima. Le 2 juin, deuxième phase : « Là, on a rouvert la salle de sport, le plateau muscu-cardio, mais avec des mesures strictes. Les douches et vestiaires n’étaient pas ouverts aux cours de fitness pour éviter qu’il y ait trop de monde à se croiser. On a séparé les machines, mis du plexi, on désinfecte entre chaque utilisation… Pour l’instant, on fait encore les cours de fitness à l’extérieur, mais on attend le 22 juin et les prochaines consignes. »
Un surplus de travail que l’équipe effectue volontiers puisque d’autres activités comme les cours de danse restent, eux, totalement à l’arrêt. Comment éviter le contact sur un cours de salsa ? Impossible. « On propose des cours particuliers pour les couples. Mais sinon, c’est vrai qu’on aime que les gens changent de partenaire, c’est plus sympa, plus convivial. En plus, le bar est toujours fermé, donc l’ambiance en ce moment n’est pas la même. C’est un peu tristounet, on a hâte que ça redevienne comme avant ! »
« Les gens ont envie de revenir »
Dans les autres disciplines, on a vu naître des interrogations sur le monde d’après. Les abonnés vont-ils revenir ou délaisser les salles de sport ? « On a été agréablement surpris parce qu’on se posait la question », avoue Clotilde. « Mais on voit que les gens ont envie de revenir, même s’ils attendent encore un peu pour la plupart. » Il est toutefois grand temps que ça reparte, parce que les finances ont évidemment pris un coup. « On a des clients géniaux qui ont fait des dons, ou qui nous ont laissé l’abonnement les deux mois où l’on était fermés. Ça ne paye pas toutes les factures, mais ça nous a permis de souffler un peu. » Aucun doute que la prochaine soirée danse latino se fera dans une ambiance magnifique. Peut-être même dès le 27 juin si la situation le permet.