Titulaire d’un BTS en économie sociale et familiale, Catherine Fischbach a eu plusieurs vies. D’abord fille au pair en Norvège, où elle a rencontré le père de ses enfants, elle a décidé de rentrer en France où elle a découvert les métiers d’auxiliaire ambulancière, d’agent en école maternelle, d’assistante d’éducation en collège et même d’auxiliaire de vie pour les personnes âgées, son emploi actuel. En 2015, alors qu’elle se promenait au centre-ville de Strasbourg avec ses enfants, Catherine est tombée nez à nez avec une boutique exposant des robes à la mode années 50 : « J’ai flashé dessus et j’en ai acheté une », raconte-t-elle. « En complément, je me suis acheté tous les accessoires qui vont avec et j’ai tout porté lors d’un mariage : ça a fait sensation. Quelques mois plus tard, j’en ai acheté une autre, et ainsi de suite. Je suis tombée dans la marmite et je suis devenue une pin-up », complète-t-elle. En dix ans, Catherine est passée par différentes troupes : « Je fais actuellement partie des Liberty Dolls, une troupe de pin-up, avec qui je participe à divers concours et événements. »

Du porter à la couture
En toile de fond, Catherine Fischbach a toujours été intéressée par la couture, une passion que lui a transmise sa mère à l’âge de 20 ans : « Depuis, j’ai tout appris en autodidacte », signale-t-elle. « Une fois que j’ai rejoint le monde des pin-up, j’ai commencé à me fabriquer mes propres vêtements, notamment des robes », ajoute Catherine. Avec le temps, ses créations ont commencé à plaire à d’autres : « Après avoir suivi un CAP couture, j’ai lancé ma micro entreprise en 2024, Cat’s Couture. Je fabrique principalement des modèles uniques. En mai, j’ai participé au festival Rock and Jive, j’ai été dévalisée, malgré un stock conséquent. » Même si son activité se démocratise de plus en plus, Catherine continue d’être auxiliaire de vie en parallèle : « Pour l’instant, je ne propose que de la création, mais j’aimerais aussi effectuer de la retouche. » Dans un futur assez proche, la créatrice savernoise aimerait aussi créer des robes pour petites filles, assorties à celles de leurs mamans : « Je pense aussi aux robes de mariée, mais tout cela demande du temps », conclut Catherine Fischbach.
La date à retenir
Le 7 septembre, Catherine Fischbach sera présente à la troisième édition de l’American Vintage Day, à Reichstett.