Les modes passent, les légendes demeurent. La Seat Ibiza a vu défiler d’innombrables tendances depuis sa sortie en 1984. Pour autant, la berline espagnole reste le modèle du constructeur ibérique le plus vendu dans le monde. Rien, pas même la vague actuelle des SUV, n’est venu enrayer la marche en avant de la compacte qui s’est écoulée à près de six millions d’exemplaires en un quart de siècle. En 2017, Seat offre une nouvelle génération à sa star impérissable. La dynamique de groupe fait mouche. L’écart entre l’Ibiza et la Golf se réduit de plus en plus, alors que les tarifs, eux, restent très favorables à l’Espagnole.
Technologiquement dans le bon tempo, esthétiquement réussie, la dernière génération de la compacte marque une étape importante dans le développement de Seat et l’aboutissement du travail de Luca de Meo, aujourd’hui chargé de relancer Renault, à la tête de l’entreprise. Cinq ans plus tard, forte d’un succès irréfutable, la Seat s’offre un restylage de mi-parcours.
En douceur
Dès les premiers regards, on sent bien toute la pression qui a pesé sur les designers au moment de passer la berline sur la table à dessin. L’investissement de départ avait abouti à un style parfaitement maîtrisé qui n’a pas pris une ride. Pourquoi, alors, changer une formule qui gagne ? Les responsables de Seat ont tranché : les changements, un peu à l’image de ce que font les constructeurs allemands à mi-parcours, resteront minimes. Dans le cas de l’Ibiza 2021, on pourrait même dire minimalistes. Impossible de jouer au jeu des sept erreurs, il n’y a que deux changements à l’extérieur. Les phares à LED apparaissent de série sur l’ensemble de la gamme et le nom de la berline s’affiche en toutes lettres sur le hayon, comme c’est la grande mode en ce moment.
Les modifications sont plus visibles à l’intérieur. La partie haute de la planche de bord a été entièrement revue. Les aérateurs, désormais ronds, ont été repoussés vers les extrémités et l’écran tactile n’est plus incrusté mais déposé à la manière d’une tablette tactile. L’ensemble, parfaitement dans l’air du temps, est plus harmonieux et valorisant. Les instruments connaissent une importante mise à jour, à l’image de l’instrumentation numérique 10,25 pouces et du système multimédia dont l’écran peut atteindre 9,2 pouces.
Côté habitabilité, l’Ibiza demeure l’une des références du segment avec un espace à vivre des plus généreux et un coffre de 355 l dans le haut du panier. De quoi profiter pleinement de la multitude d’aides à la conduite et du haut niveau technologique de la berline.
La polyvalence demeure
Sous le capot, l’offre ne change pas et donne le choix entre un 3-cylindres essence 1 l en 80 ou 110 ch ou un 4-cylindres essence 1,5 l de 150 ch. Pour l’électrification, totale ou partielle, il faudra attendre la prochaine génération. Au volant, l’Ibiza se montre toujours aussi polyvalente avec des qualités routières indéniables et une aisance en ville appréciable. Un peu plus de caractère, notamment au niveau de la direction, aurait été bienvenu.
Léger, ce restylage fait tout de même augmenter l’addition de 570 € en moyenne. L’Ibiza s’échange désormais, en entrée de gamme, à 16 215 €, mais il faut compter environ 21 000 € (finition Xcellence) pour un modèle au bon rapport équipement/prix. À ce tarif-là, la Seat Ibiza regarde la concurrence de haut.