Votre carrière est étonnante. Comment êtes-vous devenu directeur général de Nautiland ?
À la base, j’ai une formation universitaire en mathématiques financières et en gestion industrielle. Après un court passage dans l’industrie, j’ai d’abord travaillé dans la production audiovisuelle et cinématographique, pendant quinze ans. Ensuite, j’ai dirigé une agence de communication, qui a travaillé sur de nombreux projets événementiels et scénographiques, dans la région et ailleurs. Nous nous occupions notamment de la communication de Nautiland avant, pendant et après les travaux, d’où mon lien avec le centre aquatique. J’ai eu l’occasion de rencontrer et d’apprécier la qualité des équipes en place au bassin et dans les coulisses. J’ai pu appréhender le potentiel du centre. Quand le poste m’a été proposé, les choses se sont faites assez naturellement.
Des nouveaux actionnaires… La gestion de Nautiland a évolué ?
Les actionnaires ont souhaité transformer la SEM (Société d’économie mixte) en SPL Nautiland, une société publique locale, présidée par Etienne Mangin, et dont je suis le directeur général depuis la transformation. Ce nouveau statut permet à une structure comme Nautiland de se préparer dans les meilleures conditions à évoluer dans le nouveau contexte socio-économique des grands centres aquatiques sur les territoires. Développer des nouveaux usages, favoriser l’apprentissage de la natation et la formation, sans oublier la dimension centre de loisir en quête de nouveaux publics. Nautiland a également une fonction économique d’attractivité de notre territoire avec de nombreux effets induits par notre forte audience de plus de 220 000 visiteurs par an. La nouvelle structure de SPL nous donne l’agilité d’une structure privée avec la rigueur et la solidité à long terme permise par nos actionnaires exclusivement publics. C’est le statut qu’ont les grandes salles de spectacles ou de concerts.
En 2018, une enveloppe de 17 millions d’euros a été injectée dans des travaux. Le site a été entièrement rénové. Quels ont été les grands éléments structurants ?
Le bâtiment a été mis aux normes, c’était déjà un gros défi… réussi ! L’espace d’accueil a fait peau neuve, l’accessibilité a été améliorée, des vestiaires mixtes et une salle événementielle spacieuse ont été ajoutées. L’ancien bassin a été remplacé par un immense bac en acier inoxydable. Un peu en retrait du tumulte du bassin principal, un espace bien-être a été développé. Spa, jacuzzi, espace détente intérieur et extérieur attendent nos clients. Le toboggan vert, qui fait notre image et notre renommée depuis 40 ans, a été conservé, rafraîchi et remis aux normes. C’était un choix de le conserver. Nos visiteurs y sont attachés. Le jardin extérieur a été entièrement revu, avec l’ajout d’éléments de loisirs pour les enfants, un restaurant éphémère pour l’été et même un sentier pieds nus. Nous disposons d’une rivière sauvage, unique dans le secteur, et destiné aux amateurs de sensation forte. L’idée est de permettre à nos visiteurs de passer une journée – ou plusieurs – dans un lieu convivial et familial.
« Tout est optimisé, économisé et quotidiennement géré »
L’énergie et le développement durable ont été au cœur de vos préoccupations. Qu’avez-vous amélioré ?
Le développement durable et l’économie d’énergie constituent le cœur du réacteur de Nautiland. Tout est optimisé, économisé et quotidiennement géré. Lors de ma prise de poste, nous sortions de la crise énergétique. Dans tous les établissements publics, une réduction des températures avait été actée. Nos équipes et nos partenaires techniques ont travaillé à un équilibrage des températures eau/air pour que le ressenti soit le plus agréable en fonction des espaces. Nos clients qu’ils soient simples baigneurs ou sportifs aguerris ont plébiscité les nouvelles températures qui sont aujourd’hui de 28° dans l’eau du grand bassin, et de 29° dans l’air. Il faut souligner que grâce aux travaux, ces optimisations ont permis ces températures sans augmenter la consommation d’énergie. C’est une préoccupation essentielle pour nous.
Quelles sont les ambitions de Nautiland ?
Autour de cette nouvelle infrastructure, l’idée est de déployer, avec notre équipe d’une trentaine de salariés permanents et formés, et avec nos actionnaires, une feuille de route ambitieuse pour Nautiland. C’est un plan qui doit être à la hauteur de l’investissement de 17 millions d’euros, unique pour un projet en cœur de ville. Le centre aquatique fête ses 40 ans. C’est le plus grand de la région. Nous enregistrons entre 200 et 250 000 visiteurs par an. Nous avons des objectifs bien plus ambitieux ! Notre bâtiment, rodé et fonctionnel, mais aussi performant en termes de consommation énergétique, peut accueillir jusqu’à 300 000 visiteurs par an. Pour ce type de centre, ancré dans le cœur des gens, il faut savoir innover, se renouveler, faire évoluer l’offre et s’adapter à ce que veulent les visiteurs, ou leur proposer de nouvelles choses. Dès le mois de janvier, ils pourront souscrire à un abonnement annuel mensualisable, à la manière d’une salle de sport. C’était une demande récurrente de nos clients !
40 ans, ça se fête ! Qu’avez-vous prévu ?
Nous avons préparé un programme événementiel qui s’articule autour de deux moments forts. Le premier est une pool party pour les enfants le mercredi 20 novembre (jusqu’à 14 ans). Ce sera une après-midi ludique, avec musique et jeux, animée par nos maitres-nageurs sauveteurs. Le second sera la soirée spécial anniversaire, le vendredi 29 novembre. Ce sera la plus grande poolparty jamais organisée dans la région. Avec le DJ John Modena aux platines, nous proposons une expérience sublimée dans un centre aquatique avec un spectacle sons et lumières et des performances scénarisées de natation synchronisée. Un show unique pour des émotions multiples. De plus, nous avons pour ambition de battre le record du monde de la plus grande séance d’aquagym jamais réalisée. Près de 600 personnes sont attendues. Le public pourra profiter de Nautiland comme il ne l’a jamais fait auparavant, dans l’eau ou au bord du bassin.
Billetterie ouverte sur nautiland.net