On appelle ça le « groundhopping ». Le concept : aller à la découverte du plus grand nombre de stades possible à travers la France, l’Europe, le monde.
En France, un jeune homme de 23 ans est en train de se faire un nom, ou plutôt un surnom : Stadito, qui cumule plus de 12k5 suiveurs sur Instagram, plus de 28k sur YouTube. Basile de son vrai nom, était de passage à la Meinau pour un match de l’équipe de France Espoirs lundi dernier contre la Slovaquie (1-0). « Je suis déjà venu l’été dernier pour voir le Racing contre Plovdiv, et j’avais promis que je reviendrais… Bon là, c’est dommage, match à 21h, c’est 100% pour la télé, c’est dur d’avoir un peu de monde ». 2300 personnes ont ainsi partagé le moment avec Basile, ce jeune auto-entrepreneur originaire de Troyes.
106 matchs en 2019
Le virus « stades », il l’a contracté en déménageant à Lille il y a deux ans et demi. « J’ai voulu partager mes expériences de façon vraiment innocente, mais je vois que ça plaît ! 2019 a été une année riche en émotions, j’ai fait 106 matchs sur l’année. » La question qui revient souvent, c’est celle du financement de tous ces déplacements. « Il n’y a aucun tabou là-dessus. Là, je suis venu en covoiturage, ça ne m’a rien coûté. Quand je fais le derby de Milan, je prends un avion low cost, un Airbnb, le billet du match… J’en ai pour moins de 200€ le week-end. Mon argent passe là-dedans, c’est une passion, les autres le dépensent différemment, c’est tout. »
De ses très nombreux matchs, Basile en garde forcément quelques-uns de particuliers : « Le OM-OL de 2019, avec le tifo incroyable des 120 ans de l’OM… C’était dingue. Le derby St-Etienne-Lyon à Geoffroy-Guichard… Je n’avais jamais vécu ça, autant de haine, et en même temps la délivrance avec le but de Beric à la dernière minute… À l’étranger, l’Allemagne c’est sympa, il y a cette convivialité qu’on retrouve aussi à Strasbourg. » L’invitation a été lancée pour une chronique au Parc des Sports de Haguenau. Un jour peut-être.