Comment est né The Baba’s Orchestra ?
Matthieu Stauth : L’école de musique de Haguenau proposait aux instruments de plusieurs pupitres de se retrouver sous forme de groupe, nous avons joué un ou deux ans, puis essayé de faire perdurer l’ensemble de manière indépendante depuis 2014, sous le nom Baba. C’est juste un nom qui revenait souvent et qui nous rassemble, puis on a ajouté Orchestra quand les saxophones sont arrivés, pour résumer notre identité. Il y a Antoine à la batterie, Jules à la basse, Louise, Nicolas et Maxime au saxophone, Lauriane à la flûte traversière et surtout au chant, et moi à la guitare. Nous participons aux grandes manifestations, le Food truck festival, la Fête de la musique, ou jouons dans des bars.
Comment définiriez-vous votre style de musique ?
J’aime bien dire que c’est de la musique jamaïcaine sous toutes ses formes, avec pour ingrédient principal le ska. Dans les années 50 en Jamaïque, le rock’n’roll et le rythm and blues des États-Unis ont pris les couleurs des Caraïbes, calypso, mento… On a commencé avec les classiques des Skatalites qui nous ont lancés dans cet univers, puis des morceaux moins anciens mis à cette sauce-là. Avec des mix de classiques et de morceaux soul et pop réarrangés à la façon ska, on retrace plus de soixante ans ! On réarrange des thèmes connus comme One step beyond de Madness, 5446 de Toot and the Maytals qui fait toujours son effet, ou du jazz comme Take five. Les titres ne parlent pas forcément, mais même peu averti, le public bouge et danse avec nous.
C’est une première au Festival du houblon pour vous ?
Oui, étant tous originaires de Haguenau, nous avons grandi avec, et sommes honorés d’être invités cette année. C’est de la musique du monde pratiquée par un ensemble local, et nous sommes très heureux de la partager.