Né à Wissembourg en 1989, Tom Mathis a grandi à Neewiller-près-Lauterbourg. Le chanteur marche sur les traces de Frédéric François ou de Frank Michael, dans un style qu’il veut moderniser. Son album « Coup de foudre à Paris » est sorti au mois de mai et ses fans sont de plus en plus nombreux. L’un de ses « Facebook live » a été vu par plus de 100 000 personnes. Maxi Flash a rencontré l’artiste, avant quelques festivals cet été, par exemple en juillet à Seebach pour la Streisselhochzeit, et une tournée en France à la rentrée.
Vous avez grandi à côté de la frontière allemande, vous avez toujours baigné dans cette culture franco-allemande ?
C’est vrai. Mon père, qui était batteur à l’harmonie de Münchhausen, travaillait en Allemagne. On faisait nos courses à Karlsruhe. Plus tard, quand je sortais boire des verres ou en discothèque, c’était en Allemagne.
Comment la musique est entrée dans votre vie ?
J’ai commencé par le solfège, à cinq ans. Mon instrument de base est la clarinette. J’ai joué avec l’harmonie jusqu’à mes 18/19 ans, des B.O de film et des musiques allemandes ou autrichiennes. Mon rêve était d’intégrer un orchestre et d’animer des soirées. Comme je suis assez autodidacte et que j’aime découvrir d’autres instruments, j’ai fait du saxophone, de l’accordéon, car il y en avait un dans le grenier chez ma grand-mère, j’allais souvent jouer chez elle. J’ai appris seul, comme pour la guitare et le clavier, à l’oreille.
Et cette attirance pour la scène ?
Quand j’étais tout petit, au carnaval de Mothern, j’étais toujours le seul gamin à regarder l’orchestre. J’aime transmettre mon plaisir et ma passion. J’ai fait ma première scène avec l’orchestre les Koïs, lors d’une fête de la Saint-Jean. J’ai fait trois ou quatre ans avec eux et ensuite, j’ai commencé à chanter avec les Santa-Rosa.
Et en solo, avec un grand succès en Allemagne…
Quand j’étais avec Koïs, il y avait beaucoup de vidéos qui tournaient sur Internet, en 2011 un journaliste allemand m’a repéré, il m’a présenté à un producteur allemand. Il m’a proposé un titre. J’ai tenté l’aventure avec un télé-crochet et j’ai atteint la finale. Puis, j’ai signé un contrat avec la maison de disques Warner à Hambourg. Je ne me rendais pas compte de l’impact que ça pouvait avoir… J’ai toujours voulu garder un lien avec mes origines, avec ma vie de famille, je ne voulais pas lâcher mon boulot, je jouais toujours avec l’orchestre… Le rythme a été fou pendant un an et demi. Comme il y a eu des histoires de contrats de managers signés derrière mon dos, que je n’avais pas assez d’expérience, que je venais de me marier et que nous avions envie de faire un enfant, j’ai tout arrêté en Allemagne. J’ai construit d’autres projets, comme des comédies musicales, la Belle et la bête, au théâtre de Haguenau. Aujourd’hui, j’ai les cartes en main, je produis ma musique, entouré d’une équipe régionale.
Comment parler de votre musique, justement !
C’est du « schlager » à la française, en plus synthétique. Pour certains titres, l’orchestration est germanique, pour d’autres c’est de la variété française.
Votre album est très bien accueilli, ici et ailleurs…
C’est incroyable, je viens de passer à la télé hollandaise avec un titre de Schlager en français, une première pour eux. La suite s’annonce très bien, mon rêve est d’être connu partout en France, mais ma priorité reste ma vie de famille, j’en ai besoin. Quand je suis bien dans mes baskets, c’est là que j’arrive à composer.