Le 1er avril, comme une blague, Stéphane Aucante a lancé à quelques connaissances sur Facebook l’idée de s’associer pour composer un cadavre exquis. L’idée était que chacun rédige une ou deux pages, assez rapidement, en s’inspirant du texte écrit par la personne précédente, pour raconter le confinement de manière indirecte, fictionnelle, subjective.
45 co-auteurs !
Stéphane Aucante et des membres de sa famille, des amis, des amis d’amis, au total, 45 personnes ont contribué au projet. Le directeur de la MAC a écrit les premiers, et les derniers mots à la date symbolique du 11 mai : « Des gens très différents, âgés de 20 à 70 ans ont participé, il y avait un Belge, un Éthiopien, un Américain. La plupart n’avaient pas l’habitude d’écrire, mais ils ont fait preuve d’imagination, il y a eu de belles découvertes. Les textes réunis donnent un résultat étonnant », raconte l’auteur.
Un projet solidaire
Depuis, une campagne de financement participatif a été lancée pour publier le livre début juillet. Les auteurs ont décidé de se servir des droits générés, pour soutenir des associations qui aident, soit les non et mal voyants à s’adapter à un monde où pour l’instant on ne peut plus se toucher, soit les sourds et malentendants à communiquer, alors que l’on vit désormais masqué. Le titre, « Des vies à usage unique », est provisoire, mais ce n’est pas le plus important pour les participants. Ce qui compte pour eux, c’est d’avoir continué à créer dans un pays soudain à l’arrêt, d’avoir partagé leur imaginaire ou encore d’avoir livré un témoignage.
Campagne de mécénat participatif :
www.proarti.fr/collect/project/des-vies-a-usage-unique/0