Maxi Flash : Quentin, en quelques mots, c’est quoi ton parcours de footballeur ?
Quantin Bur : J’ai commencé à Brumath avant d’intégrer le FR Haguenau entre 12 et 14 ans. Ensuite, je suis parti au centre de formation du FC Metz jusqu’à mes 20 ans, et sans proposition, je suis revenu, et ça fait quatre ans que je suis joueur.
Mais pas seulement !
Je fais des études en Master 1 commerce et marketing et je les fais en alternance au club. Je m’occupe de toute la partie prospection de partenaires, j’anime le business club, j’organise des événements sportifs comme le tournoi de futsal. Et j’entraîne les 14 ans du club qui sont en R1 ! C’est sûr que ça fait de bonnes journées…
La seule partie « football », ça représente quoi comme investissement pour toi ?
C’est entraînement du lundi au jeudi soir, et match le week-end. On a une petite séance de musculation prévue vers 18h15, et on est sur le terrain à 18h45. Et encore, cette saison, on a de la chance, on commence un peu plus tôt. On a sondé les joueurs, et tout le monde arrive à être à l’heure pour 18h15. Ça permet notamment à ceux qui ont des enfants d’être rentrés pour 20h30-45 et les voir encore un peu. Si on commence à 19h, ou 19h30, t’en as qui ne les voyaient pratiquement pas pendant quatre jours…
Et comment tu gères ta vie hors casquette « footballeur du FRH » ?
Le lundi et le mardi, je suis en cours. Je fais 9h – 17h, je me prends les bouchons pour rentrer sur Haguenau et je vais directement à l’entraînement. C’est complètement le speed. Ça veut dire que le sac est prêt le matin et qu’il attend dans le coffre, comme en district ! Les autres jours de la semaine, je suis déjà au club, ou à mon bureau de Brumath, donc là ça va, c’est plus serein.
On sait que les autres clubs de N2 ont beaucoup plus de contrats fédéraux, voire un effectif entier… Ce qui est plus proche du monde professionnel qu’au FRH…
Je prends ça comme une force. On fait tous de gros efforts pour être présents aux entraînements, on fait des sacrifices toute la semaine, on prend sur notre temps libre, donc on se donne à fond. Après, je ne dis pas que le club ne va pas y venir un jour, c’est même l’ambition à long terme. Mais quand je vois ce que fait Schiltigheim avec tous ses contrats fédéraux… (le Sporting est dernier, ndr)
Vivre la vie du club en coulisses, participer à son développement, c’est une bonne expérience ?
Ça me plaît beaucoup ! Je rencontre du monde… Je pense que pour « vendre » le club, il n’y a personne de mieux placé qu’un joueur, éducateur du club. Je connais toutes les facettes. Et puis les partenaires ont toujours un petit mot gentil avec moi, ça facilite le contact, même quand on était dans le dur en début de saison.
Tu l’as dit, un début de saison difficile, mais ça va mieux… Dans notre papier de début janvier, on a prédit une 13e place finale et un maintien pour le FRH…
Je signe tout de suite ! (rires) Il faut que l’on continue sur notre lancée, qu’on se maintienne pour reconstruire et repartir sur de meilleures bases. On a été repêchés au dernier moment, on n’était pas prêt pour la N2, mais maintenant ça va mieux. Et même pour les partenaires, on sent que c’est plus facile en N2 qu’en N3. Objectif maintien !
Si ce n’est pas indiscret, tu vis seul ou en couple ? Parce qu’avec un emploi du temps pareil….
Oui je suis en couple (rires). Elle s’appelle Justine et j’ai de la chance d’avoir trouvé quelqu’un qui comprend ma passion. On fait beaucoup de sacrifices, on n’est pas là plusieurs soirs de la semaine, le week-end on va en déplacement, on regarde encore des matchs à la télé… C’est pas facile !