Comment la musique est-elle entrée dans votre vie ?
Katia Jacob : Par le biais de mes parents musicophiles, mon père écoutait beaucoup de rock des années 70, Boston, Pink Floyd, Led Zeppelin, il nous emmenait à des festivals. J’ai commencé le piano à 10 ans, la basse à 21, puis le violoncelle. Et j’ai toujours chanté dans les chœurs de mes groupes. Le premier à 25 ans, en 2001, No age, ça m’a mis le pied sur la scène. Puis j’ai quitté l’Alsace en 2004, pour travailler chez Dassault aviation. J’y ai rencontré Grégoire Galichet, mon conjoint batteur, et on est revenu à l’arrivée de notre premier enfant en 2011.
Vous quittez l’industrie aéronautique pour vous lancer à 100% dans la musique ?
Katia Jacob : Oui, c’est un vrai métier et je ne regrette pas ce choix, même si nos salaires ont été divisés par cinq ! Grégoire devient ingénieur du son, et moi intermittente du spectacle. Je fais des remplacements comme bassiste, avant d’être embauchée en 2016 par l’École de musique Sauer Pechelbronn (ECMU) pour donner des cours de piano, de basse, de solfège et d’éveil musical, et Grégoire comme prof de batterie. Nous sommes très soutenus et avons pu créer un atelier et des stages rock, un groupe de rock féminin Les Snäyls, nous allons accompagner professionnellement un groupe de 13 à 18 ans, Les Wends… Notre maison est devenue un studio, on vit là-dedans. C’est important que la musique soit accessible au plus grand nombre et de continuer à soutenir le spectacle vivant.
Mais personnellement, quels sont vos derniers projets ?
Katia Jacob : Le plus professionnel, c’est Kwoon, un groupe relancé l’an dernier, nous avons fait trois premières parties de Kyo, et allons partir à Shangaï avec Dionysos. Avec Los dissendentes del sucio motel, nous avons joué au Hellfest en 2022, c’était un de mes rêves et je compose pour le nouvel album aussi. Et puis il y a Vent debout, notre duo d’amoureux piano-batterie, un projet qui n’avait pas vocation à sortir. Pour moi le piano a toujours été très intime, je raconte des histoires depuis toute petite. Nous avons fait une première résidence au Millenium en 2019, et tout récemment à Sélestat. On prépare l’album pour 2025, avec un concept d’images sur écran. Cela peut ressembler à de la musique de film, sans paroles pour aller plus loin dans l’imaginaire, la nature, des histoires humaines.
Le festival Rock’n’Stein au château du Fleckenstein accueillera Wake up woods le 16 août (soirée irish), et Los dissendentes del sucio motel et les Snäyls le 17 (soirée métal).
