Maxi Flash : D’où vous est venue l’idée de ce projet ?
Pierre Andres : Étant issu de la profession agricole et ayant travaillé à l’étranger en tant qu’ouvrier agricole ou sur des éco-projets, la consommation bio en général me tient particulièrement à cœur. J’ai travaillé en Nouvelle-Zélande, aux États-Unis, en Suisse, en Malaisie ou encore en Thaïlande. Le projet du Colibri est né d’un constat. On n’a jamais trouvé cohérent que des magasins bio proposent des produits suremballés. On s’est aussi rendu compte qu’il n’y avait pas beaucoup de réflexion sur un mode de consommation sans emballage ou avec un système de consigne, un mode de recyclage qui fait son retour en force ces dernières années.
De retour en France, vous avez trouvé un local et lancé le chantier…
J’ai eu l’opportunité, par legs familial, de travailler sur un site industriel désaffecté. Avec mon père, on l’a rénové dans l’idée de créer un nouveau mode de consommation, en phase avec nos valeurs.
En quoi ce magasin est-il différent des autres ?
On a utilisé des matériaux recyclés pour le chantier. L’ossature du magasin est en bois. Il est chauffé aux déchets de menuiserie et alimenté en électricité par 100 kW de panneaux photovoltaïques sur le toit. L’eau de pluie est aussi récupérée pour les sanitaires. Partout où on pouvait avoir de l’influence, on a essayé de garder une cohérence. On a complètement banni le plastique à usage unique dans le magasin. On y vendra dix-neuf catégories différentes d’écoproduits, dont certains qui pourront être vendus en bocaux. Le client pourra venir faire ses courses sur place dès le 1er mars ou faire un click & collect. Dans le milieu rural, il y a une demande de ce mode de consommation.