Maxi Flash : Quand êtes-vous tombée dans la marmite de la pâtisserie ?
J’ai toujours aimé cuisiner en général, je voyais faire mes parents, ma grand-mère et je m’y suis mise. C’était un peu comme un jeu, je regardais Top Chef à la télé, j’essayais de reproduire. Au début, je faisais des cakes, des gâteaux classiques, et depuis un an et demi, je fais des entremets et des tartes bijoux, aussi beaux en photo que bon gustativement. On est dans une génération qui regarde tellement de vidéos, avec la culture Instagram, qu’on peut très vite progresser.
Mais votre métier, c’est chauffeur poids lourds. Est-ce votre formation ?
C’est une longue histoire. Moi, j’ai fait une école de commerce. Quand j’ai fini, c’était la période post-covid, et j’ai galéré à trouver du travail. Mon père m’a gentiment proposé de venir bosser chez lui dans son entreprise de transport, mais pas juste dans les bureaux, il voulait que je puisse comprendre le monde de la route, du chauffeur, du poids lourd… J’ai passé le permis et j’exerce toujours, mais moins.
On vous dit très féminine, cela se ressent dans vos gâteaux ?
Oui, j’aime les pâtisseries bijoux, terminées à la feuille d’or, les fleurs comestibles, que ce soit délicat, raffiné, épuré, mais aussi gourmand. À la base, j’adore les fruits—une bonne tartelette à la framboise, c’est mon péché mignon—ou travailler le chocolat, avec des mélanges… Mais ce que j’aime surtout dans la pâtisserie, c’est le partage, qu’on soit autour d’une table, en famille, entre amis. Sentir de la joie dans leurs yeux parce qu’ils ont dégusté quelque chose qu’ils ont aimé, ça me fait plaisir en retour.
Que reste-t-il après votre élimination du 19 octobre ?
Je retiens que c’est magique, comme une petite fille qui découvre Disneyland sauf que c’est la magie des gâteaux, le monde de la télé aussi, et de belles rencontres humaines, autant les amateurs que les chefs, Cyril et Mercotte, bienveillants et gentils. Comme c’était mon rêve, je me suis donnée à fond, et pour l’Alsace aussi, il faut y croire et sauter le pas, on n’aura aucun regret ! Même après avoir été éliminée, il ne m’arrive que de belles choses : j’ai fait plusieurs collaborations, mes pâtisseries sont en vente à Paris au Crin blanc, et je suis en négociations à Strasbourg. Je souhaite en faire mon métier et ouvrir un salon de thé.