L’idée de cet outil est née dans l’esprit de Julien Lerch, CEO d’Ihmati. En 2010, alors qu’il était en fauteuil roulant, il aurait voulu voler au-dessus d’une falaise à Marseille, mais ce n’était pas possible : « J’ai eu une idée, et avec mes compétences en robotique, je me suis lancé », se souvient Julien. À ce moment, pour lui, l’idée était de trouver ce qui pouvait le mieux imiter le vol naturel d’un oiseau : « À cette époque, les drones multirotors n’existaient pas encore, donc nous avons trouvé une autre technique : le parapente ». Petit à petit, au fur et à mesure des tests, le drone a atteint sa forme finale grâce à l’essor de l’imprimante 3D, qui a permis de miniaturiser le produit : « Nous avons développé un drone compact qui se déplace de manière très fluide, lentement, avec une trajectoire naturelle, sans bruit, en consommant très peu d’énergie et qui peut aussi porter une charge de 1,5 kilogramme ». Cependant, les conditions météo influencent beaucoup son vol. En cas de vent contraire trop puissant, il peut faire du surplace.
Un outil testé
Depuis son lancement, le drone a été testé sur plusieurs terrains d’opérations. L’équipe était en Afrique aux côtés d’ONG pour de l’anti-braconnage, du comptage animalier, mais aussi des reportages : « Notre drone peut survoler des animaux sans les stresser, c’est très intéressant pour un éthologue. Nous travaillons actuellement avec la volière d’Alsace pour voir quels oiseaux pourraient être perturbés ». L’entreprise a aussi reçu des demandes pour le déminage : « Nous pouvons installer des capteurs pour renifler du gaz TNT. Son vol leur laisserait du temps pour tout analyser ». La sécurité civile et même l’armée s’intéresseraient à l’appareil.