Basée à Illkirch-Graffenstaden dans le bâtiment de l’International Space University, elle a été fondée par André-Pierre Mattei, un Franco-Brésilien, ancien pilote dans l’Air Force brésilienne et spécialiste de l’aéronautique. C’est en voyant les grandes fermes du Brésil que l’idée de GrapeHawk lui est venue : « Nous nous sommes concentrés sur l’agriculture de précision et durable, commence à expliquer André-Pierre. L’idée était alors de récolter des données en images, à l’aide de drones ou de satellites, de les analyser, d’établir un diagnostic et d’agir en conséquence ». Ainsi, l’entreprise peut s’occuper de la pulvérisation de produits phytosanitaires, mais aussi d’engrais : « Nous avons développé une bonne vingtaine de drones pour en arriver à ce produit fini et complet ». Sur un logiciel fourni avec la solution, les agriculteurs peuvent analyser des cartes avec les principaux indices de végétation, le tout avec une résolution spatiale variable, afin d’identifier le manque d’eau ou même les maladies. Vignobles, cannes à sucre, maïs, rizières et forêts sont concernés.
Se démarquer de la concurrence
GrapeHawk ne propose pas un drone « généraliste ». Ce dernier est conçu sur mesure, en fonction des demandes du client: « Il est équipé d’une intelligence embarquée, que ce soit pour le décollage ou l’atterrissage, mais aussi le captage des images. En plus du drone, nous produisons aussi les capteurs et le logiciel d’analyse ». Aujourd’hui, l’entreprise est en tractation avec de potentiels clients en France et au Brésil, mais aussi en Afrique et aux États-Unis, surtout dans l’État de Floride : « En France, GrapeHawk travaille principalement avec des vignerons ». En plus des nouveaux clients, elle cherche aussi des investissements pour faire grandir l’équipe.