Vous avez fait Sciences Po, mais rapidement le spectacle vous a attiré. Qui étaient vos modèles ?
JPP : Enfant, je lisais beaucoup et je regardais la télé, les programmes allemands et les comédies me plaisaient, ou les émissions comme C’est pas sérieux avec Jean Amadou. Puis j’ai découvert Thierry Le Luron, je me suis rendu compte que je savais aussi changer de voix. J’aimais bien Bouvard, il n’a pas fait que Les grosses têtes, il était aussi journaliste et je l’ai interviewé quand j’étais étudiant. J’ai commencé à écrire pour la presse, j’ai été chroniqueur gastronomique, je fréquentais le milieu du spectacle, et j’ai rencontré Roger Siffer. Mais ce que j’aime avant tout, c’est écrire, et j’ai vite compris que la différence, ce sont les textes. J’imitais Gilbert Bécaud, avec Le jour où le Racing vaincra, et des gens de la région, Daniel Hoeffel, Antoine Waechter, ce que je fais toujours sur France Bleu. Le dernier en date, c’est Rottner.
Et comment Gladys Muckefratz est-elle arrivée sur scène ?
Après vingt ans de Chouc’, et je considère que Siffer est mon papa dans le spectacle, il s’est séparé de moi, ça a été très douloureux, mais c’est du passé. Ma carrière a rebondi avec la radio, où j’ai rencontré Jean-Marie Arrus (mort en 2018), et écrit des spectacles pour et avec lui. Dans un sketch, j’étais son infirmière, c’est l’apparition de Gladys Muckefratz, puis il m’a convaincu de faire tout un spectacle déguisés en femmes, Ida et Gladys.
Mais qui est Gladys Muckefratz ?
C’est une bourgeoise d’un certain âge, comme Chantal Goya qui a X fois 20 ans, elle parle de sa mère en maison de retraite, d’histoires de couples… Ce n’est jamais méchant, c’est de la vacherie, une espèce de jeu de fléchettes, tout public et francophone. Quand on est une femme, j’ai l’impression qu’on a le droit de dire des horreurs, ça passe mieux même si la salle fait oooh !
Réservations au 0608931718, entrée + tarte flambée
15€ prévente/17€ sur place, gratuit -12 ans.