Situé au nord de Haguenau, le rond-point dessert plusieurs rues comme le boulevard de la Libération, la Grand-Rue, la mare aux Canards, le boulevard du Maréchal de Lattre de Tassigny ainsi que la route de Wissembourg, vers le rond-point de Landau. L’histoire de ce rond-point, mais surtout de ce bâtiment, remonte au quatrième quart du XIVe siècle. À l’époque, Haguenau appartenait à la Ligue de la Décapole, une association de dix villes impériales d’Alsace ayant pour objectif de défendre les droits des villes face aux grands seigneurs. Autrefois, des remparts étaient situés dans son prolongement, le long de la Moder. Son état actuel date d’une modernisation de la troisième enceinte, remontant au XVIe siècle. En 1677, Louis XIV a donné l’ordre de brûler Haguenau. La ville est incendiée à deux reprises durant l’année. Pendant près de quarante ans, la cité ne connaît que la guerre, mais la Porte de Wissembourg résiste.
La libération
Quelques siècles plus tard, la Porte de Wissembourg refait parler d’elle lors de la Seconde Guerre mondiale. La ville de Haguenau est libérée le 11 décembre 1944 par les Américains qui, d’ailleurs, étaient venus avec une équipe cinématographique. Ainsi, le bombardement de la Porte de Wissembourg et les combats le long de la Moder ont été filmés. Depuis, cette dernière a été restaurée et trône aujourd’hui comme un souvenir du passé. La construction a été représentée par Auguste Spinner, un artiste wissembourgeois, sur des fresques des entrées de Haguenau. Elles peuvent être admirées au Musée historique de la ville.