Originaire de Weitbruch, José Jung a commencé le tennis de table à l’âge de 4 ans. Grâce à Marcel Schneider, son oncle, mais aussi son entraîneur, le jeune joueur a gravi les échelons à une vitesse fulgurante. Champion du Bas-Rhin et d’Alsace à seulement 11 ans, les portes du niveau national se sont ouvertes à lui. Loin de l’INSEP, il est parvenu à devenir vice-champion de France minimes à deux reprises, battu par Stéphane Lebrun, père d’Alexis et Félix, les stars montantes du « ping ». Passé par Weitbruch, Brumath, Eckbolsheim et Colmar, c’est au Mulhouse TT qu’il a évolué une grande partie de sa carrière, pendant plus de 17 ans. Son dernier défi a été de rejoindre le club de Schirrhein, son village de cœur, et de le faire passer de la régionale 3 à la nationale 2. À la retraite depuis 2017, José a dû soigner quelques blessures, mais motivé par son ami Christian Guerder, licencié à Schirrhein, et son frère Olivier, de Schiltigheim, il s’est lancé dans un nouveau défi : participer aux championnats du monde sénior à Rome, la plus grande compétition organisée à ce jour avec plus de 6 000 participants.
Une double performance
Olivier Jung, de son côté, a su tirer son épingle du jeu en se hissant dans le premier quart du tableau en simple. En double, José et Christian ont créé la sensation en réalisant une performance exceptionnelle. Lors des poules, après avoir écarté des Allemands, des Polonais, des Chiliens, des Irakiens, ils se sont inclinés contre les Suédois au bout du cinquième set : « Un des joueurs suédois a participé aux Jeux olympiques de 1992. Hormis contre nous, la paire n’a perdu aucun autre set », rappelle fièrement José. « Il ne manquait pas grand-chose pour aller au bout et peut-être décrocher le titre suprême, alors que personne ne nous attendait à ce stade de la compétition », poursuit-il. Cette défaite leur permet de finir leur course à la cinquième position : « Ce résultat est une grande fierté pour nous et nous tenons à remercier tous ceux qui nous ont soutenus tout au long de ce parcours : nos entraîneurs, nos familles, nos amis et nos sponsors : My Energy, le garage Sohm et le restaurant Stammtisch. Sans eux, cette réussite n’aurait pas été possible », conclut José.