On l’avoue d’emblée, c’est la com bien faite qui nous a incités à réserver dans ce restaurant : le style stammtisch villageois, les photos sympas et l’argumentaire, tout y était. Nous devions nous rendre à Soufflenheim chez un potier. Au Stammtisch, l’agencement est un peu surprenant, des estrades à plusieurs niveaux, un mixte campagnard entre restaurant à flammekueche et salle des fêtes. Mais c’est surtout l’accueil attentionné qui rassure d’emblée et qui atteste que l’on va bien s’occuper de nous. Annette choisit un burger, un effiburger chiken… « was esch dass ? » Je vous explique : un effiloché de poulet, cheddar et sauce barbecue, avec frites maison. Pour ma part c’est la formule poisson à volonté, du colin et du cabillaud marinés différemment avec riz et épinard.

La formule à volonté est à 15€, le même prix que le plat avec entrée et dessert les autres jours. C’est une nouvelle tendance qui s’installe pour les plats du jour. C’est vendredi et ce n’est plus totalement comme un jour de travail mais on va s’y faire. On apprend qu’en été la formule barbecue à volonté sur la terrasse attire la foule. Après une tarte aux pommes, deux cafés et l’addition, on commence à comprendre. Estelle, la patronne a repris le restaurant il y a un an. En cuisine c’est Valérie sa belle-sœur, ancienne assistante de direction qui a toujours voulu cuisiner, un des fils Génaro est apprenti et l’autre, Enzo, s’occupe de la com. Le papa dirige son entreprise dans le bâtiment. Il y a ici un esprit de famille, bon enfant, affable et surtout une extrême gentillesse. La clientèle est très locale, ça plaît et l’affaire tourne. Ils peuvent réussir, car ils y mettent beaucoup d’eux-mêmes. Ils mériteraient déjà une distinction pour l’accueil, celui qui manque parfois. Estelle, une petite doléance : même si le soir il y a pizzas et tarte flambées, on aimerait encore un peu plus d’Italie chez vous.