Dans les années 60, il était musicien :batteur des Diables rouges, avec lesquels il avait un bon début de carrière jusqu’à jouer dans le mythique Golf Drouot, le temple du Rock. L’ami de Tomi et de Raymond (Ungerer et Waydelich) nous prépare un ouvrage croustillant de 400 pages retraçant l’itinéraire d’un créatif. Alsacien jusqu’au bout des ongles, il s’implique encore dans l’ingénierie culturelle.
Roland se raconte avec élégance, évoquant la création de la marque Licorne, tout en débouchant un Crémant d’Alsace. Pas n’importe lequel, un Muré Prestige, un pionnier dans la montée en gamme des Crémants d’Alsace pouvant rivaliser avec nos « cousins » du Grand Est. Pour son Crémant, la famille Muré recherche l’élégance et la finesse de la bulle sur le principe de la soléra, gardé sur lie durant douze mois. À la dégustation, nez discret, sec en bouche, mais avec une belle vinosité, toujours racé.
Il y a de la similitude entre le personnage et la bouteille dans ce style classieux qui traverse le temps sans faiblir ni gémir. Du grand art, on oserait même évoquer du majestueux !
Gsund’heit ! (à votre santé, avec modération !)