Maxi Flash : Vous êtes issue d’un berceau familial multiculturel, entre Alsace et Sénégal. Vous y avez vécu ?
Julie Decroix : Effectivement, je suis née au Sénégal, mais j’ai passé mon enfance au Mali, le pays voisin. J’ai très peu de souvenirs de ces quelques années. Je suis arrivée dans la région, à Blotzheim, au début de mon adolescence. Je la considère comme mon chez-moi, où j’ai mes habitudes, une grande partie de mes proches et mes amis. J’ai notamment suivi ma scolarité au sein du collège des Trois Pays de Hégenheim et au lycée Jean Mermoz de Saint-Louis. J’étais une enfant sage et timide, et cette personnalité n’a pas beaucoup changé (rires).
À seulement 18 ans, vous avez décidé de tenter l’aventure Miss Alsace une première fois, c’était en 2023. Pourquoi ?
Dans un coin de ma tête, j’ai toujours pensé à ce concours. De plus, mes proches m’ont poussé à me lancer. J’ai fini par les écouter, directement à la majorité. J’ai tenté une première fois et j’ai eu la chance d’être sélectionnée parmi les douze candidates au titre régional. J’ai pu fouler la scène du Royal Palace et participer au show, mais mon aventure s’est arrêtée aux portes de la finale. À mon avis, j’étais encore trop timide, trop peu forgée mentalement et pas assez mature pour prétendre aller plus loin. Cependant, je n’en retiens que du bon. C’était une belle expérience. La preuve, j’ai décidé de retenter ma chance deux ans plus tard, ayant pris en maturité et davantage confiance en moi.
Vous vous êtes présentée une nouvelle fois, vous l’avez dit. Quelle a été la préparation jusqu’à la cérémonie ?
La préparation de Miss m’a permis de réaliser un gros travail sur moi-même, et je peux dire sans m’avancer que ça a aussi été le cas pour les autres candidates. Nous avons travaillé notre savoir-être, notre éloquence, mais aussi notre prestance. Nous avons aussi réalisé de nombreuses sorties entre filles, comme aux Internationaux de tennis de Strasbourg, par exemple. Avant l’élection, pendant de longues journées, nous nous sommes habituées à porter des talons de 12 centimètres, tout en travaillant les différentes chorégraphies aux côtés de Yannick Tura. Pour ma part, c’est le discours que j’appréhendais le plus !
La cérémonie s’est tenue le jeudi 26 juin sur la scène de Royal Palace de Kirrwiller. Votre discours a fait sensation !
C’est vrai (rires). J’avais envie de livrer un discours différent des autres. Ça passait ou ça cassait. J’ai finalement décidé de me lancer et d’interpréter quelques lignes de La vie en rose d’Édith Piaf. Pourquoi cette chanson ? Car c’est un chant joyeux, qui se prêtait bien à l’instant. Je n’avais jamais chanté en public, c’était loin d’être simple. Quand j’ai vu que le public participait, ça m’a vraiment fait plaisir. Je craignais qu’il y ait un blanc, mais ils ont joué le jeu, et pour cela, je leur dis merci !
C’était un moment génial qui restera gravé dans ma mémoire.
À l’issue de la cérémonie, Béranger Mirc, de la Société Miss France, a prononcé votre numéro. Quel a été votre premier sentiment ?
J’étais sous le choc, je ne comprenais pas ce qu’il se passait. Avec le recul, j’ai eu le temps de réaliser. Je vais tout faire pour être une Miss accessible, à l’écoute de tous. J’aimerais aider les jeunes Alsaciens à s’investir pour leur région. De plus, je vais tout faire pour la mettre en avant, et ce par tous les moyens possibles ! Pour moi, l’Alsace est authentique et chaleureuse, et je veux la montrer comme telle.
Vous êtes élue depuis une dizaine de jours. Quel a été votre programme et à quoi ressembleront les prochaines semaines ?
Le lendemain de l’élection, je me suis rendue sur le parvis de la CeA à Strasbourg, pour participer à l’Alsace Fan Day. Ensuite, j’ai réalisé une grosse tournée des médias alsaciens. J’étais notamment au festival Vents d’Est à Furdenheim. Cet été, je serai de passage par la Foire aux Vins d’Alsace à Colmar, mais aussi par la Foire européenne de Strasbourg. Je passerai entre les mains du comité Miss France début novembre puis je débuterai ma préparation pour l’élection nationale, prévue le 13 décembre.
En parallèle, vous êtes étudiante en psychologie, mais aussi salariée dans l’hôtellerie-restauration. Comment comptez-vous vous organiser ?
Je vais mettre mes études en pause le temps de l’aventure Miss Alsace et Miss France. Cependant, concernant mon emploi à temps partiel, je continuerai à travailler, mon patron est très arrangeant. Je pourrai m’organiser facilement.
Pourquoi avoir choisi la psychologie ?
J’aimerais devenir psychologue pour enfants. Beaucoup d’entre eux souffrent. Certains se font harceler, d’autres harcèlent. J’aimerais agir à mon niveau pour éviter ces situations. J’ai une volonté farouche qu’ils apprennent à se connaître, qu’ils s’aiment tels qu’ils sont et qu’ils aillent mieux. J’aimerais beaucoup intégrer une école pour apprendre et me former à leurs côtés.
Comment avez-vous réagi aux commentaires racistes sur les réseaux sociaux ?
Je suis volontairement passée au-dessus, je n’ai pas fait attention à ça.
Le TOP 5 de Miss Alsace
Votre lieu favori ?
La Petite Venise à Colmar
Votre plat préféré ?
Fleischschnacka
Votre personnalité inspirante ?
Naomi Campbell
Votre série préférée ?
Chicago Fire
Votre Miss France favorite ?
Indira Ampiot, Miss France 2023
