Depuis sa jeunesse, cet artisan, qui approche de la retraite, répare des poêles selon les méthodes ancestrales. Il s’est formé auprès d’un poêlier alsacien et ne regrette pas son choix.
« Ma passion m’a fait voyager. J’ai travaillé dans beaucoup de musées, au Château de Versailles, ou encore aux États-Unis ! », dit Damien, qui va jusqu’à Madagascar pour chercher du mica, l’une des matières utiles à son travail.
Ce métier exige plusieurs savoir-faire
Lors d’une restauration, Damien est aussi bien poêlier que potier ou peintre. Lorsqu’il manque un carreau en faïence, il le fabrique avec de l’argile de Soufflenheim, puis le peint selon les motifs d’origine.
Datant du 17e, 18e ou 19e siècle, les poêles peuvent encore être utilisés pour chauffer nos maisons : « Le feu crée de la fumée, qui circule à l’intérieur et chauffe les briques ainsi que les carreaux de faïence. Cela procure une chaleur douce et régulière. C’est confortable, cela pollue moins et consomme moins », explique l’artisan. Sur demande, il peut installer une porte vitrée laissant voir le feu, ou un système électrique.
Son atelier est un véritable musée
Chez Damien, de nombreux et beaux modèles attendent d’être restaurés. Ils comportent des décors représentant les fables de La Fontaine, la vie quotidienne en Alsace, des fleurs Art nouveau ou des motifs orientaux. Tout dépend du pays d’origine ou des voyages réalisés par le fabricant.
« Le berceau du poêle en faïence est l’Alsace, mais il en existait dans d’autres régions et d’autres pays. J’ai de belles pièces qui viennent de Toul, de Paris ou d’Italie », ajoute ce passionné. Il expose également des pièces restaurées, possède une collection de modèles aux décors de la faïencerie de Sarreguemines, de carreaux anciens et de poêles miniatures. Si vous êtes intéressé, contactez-le, il se fera un plaisir de vous faire découvrir ses collections.
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