Des dépôts sauvages de pneus, la lutte contre les feux aux abords des forêts, la gestion des animaux en errance, les nuisances telles que le bruit ou la pollution, mais aussi le non-respect des permis de construire… Autant de missions que détient la Brigade verte. Sa spécificité réside dans le fait que « le maire transmet un pouvoir de police à ses gardes champêtres, explique son président Maxime Beltzung, conseiller d’Alsace et maire de Masevaux-Niederbruck. En réalité, leurs compétences sont toutes celles des polices municipales, en plus du volet environnemental ». Ainsi, qu’il s’agisse de « communes très rurales ou de milieux périurbains type arrondissements de Mulhouse, leurs missions vont de la police de la route à la question des lacs de montagne, ou sur Colmar, au renforcement de la surveillance des marchés de Noël ».
80 gardes champêtres
Né d’un besoin de mutualisation, le syndicat—une spécificité régionale—est financé à 60% par les communes adhérentes et à 40% par la Collectivité européenne d’Alsace. Sur 380 communes adhérentes, ce qui représente environ 80 gardes champêtres, seule une quarantaine sont bas-rhinoises. « Le premier poste a été installé à Villé et plusieurs communes y sont affiliées, et le secteur Marckolsheim-Ried est encore rattaché à Colmar. C’est un vrai appel aux maires du Bas-Rhin : pourquoi créer une police municipale ou intercommunale alors que la Brigade verte en est une ? »
Toutefois, ce « n’est pas une police de répression—à moins qu’il y ait une grosse intervention. Les gardes champêtres sont là pour faire de la sensibilisation, dresser des avertissements, et des procès-verbaux seulement après ». Dotés d’outils de communication, ils ont « un rôle de pédagogie », par exemple lors de forums d’orientation ou contre la prolifération des moustiques, et un rôle d’intermédiaires, comme dans la reconnaissance de nids de frelons asiatiques ou le ramassage d’oiseaux blessés : « On accompagne les élus et les citoyens, 365 jours par an, sur des horaires étendus. La Brigade verte a une bonne image ».
L’info en plus
À l’origine, il fallait être cavalier, selon le président. Mais tous les agents n’ont pas le même profil, et les évolutions de la société et du syndicat font que la dizaine de chevaux sont envoyés sur le trail de Colmar ou la surveillance des lacs et des vignes.
