Les Ariovistos sont nés en 2019 : « Au début, nous n’étions que trois, se souvient le président et membre fondateur Iggy. Aujourd’hui, nous sommes une dizaine de membres patchés. Nous sommes accompagnés par de nombreux supports, des personnes qui ne sont pas du club, mais qui nous soutiennent dans nos actions ». La première mission des Ariovistos est d’apporter une assistance à la famille d’un harcelé : « Nous ne remplaçons pas la police, nous ne corrigeons pas les harceleurs. Nous voulons être une béquille pour les familles. Nous sommes là pour faire les choses dans l’ordre, en suivant le cheminement officiel ». En effet, une grande majorité du groupe travaille dans les administrations: « Nous connaissons le langage. Nous pouvons aussi les accompagner pour porter plainte. En fait, nous sommes là pour mettre de l’huile dans les rouages dès le début. Les familles et surtout les enfants ne sont pas seuls ». Dans une situation de blocage où l’Éducation nationale ou les parents du harceleur ne veulent rien savoir, les Ariovistos ont un dernier tour dans leur sac : « Nous débarquons à moto devant l’école pour récupérer l’enfant harcelé, pour lui redonner confiance, lui donner du poids dans son entourage et le faire sourire. En même temps, nous déployons des bannières « Stop au harcèlement » et nous prévenons la presse. Nous voulons mettre en lumière ces cas, mais nous ne sommes pas des justiciers ».
Une présence reconnue
Sur le terrain, les motards sont très voyants : « Nous organisons des événements internes au club, mais il nous arrive d’être invités dans divers événements, comme récemment à la course push car de Rohrwiller. Sur place, avec nos motos en fond, nous parlons de l’association et répondons aux questions. Cependant, nous ne faisons ni prévention ni leçon de morale. Ce n’est pas notre rôle », conclut Iggy.