Une œuvre pour dompter les rivières

Après Port Data dans le quartier strasbourgeois du Port du Rhin en 2021 et Oniropolis à Schiltigheim l’année dernière, les Ensembles 2.2 et Musica, en partenariat avec le théâtre du Maillon, poursuivent un projet d’écriture musicale et littéraire appelé Dompter les rivières, ancré sur le quartier du Wacken. L’inauguration est prévue le 16 septembre.

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Eva Risser lors des enregistrements. / ©Dr

Les fictions sonores sont à ciel ouvert. Elles sont créées sur mesure, pour un territoire précis, selon la configuration des lieux, l’histoire, les contraintes, mais aussi les habitants. Des enregistrements de terrains, de témoignages ou d’autres sons ont été réalisés en amont. Dompter les rivières est « une fiction sonore géolocalisée, plurielle et polyphonique, qui donne à entendre, le temps d’une balade, la multiplicité des facettes du Wacken, quartier patchwork en perpétuelle mutation ». Pour évoluer dans ce parcours, le curieux sera guidé par un personnage fil rouge inspiré de la voyante tunisienne présente lors de l’exposition coloniale de 1924. À compter du 16 septembre, date de l’inauguration, le contenu de ce parcours sera accessible gratuitement depuis l’espace public, 7j/7 et 24h/24, via GOH, une application développée par Ensembles 2.2, pensée pour faciliter l’appropriation des œuvres de création contemporaine.

Une équipe d’artistes

Le texte de Dompter les rivières a été réalisé par Lucie Taïeb, une écrivaine et traductrice, maître de conférences en études germaniques à l’université de Bretagne occidentale. Depuis son premier recueil de poésie, elle poursuit sa recherche d’une écriture de la justesse à travers des genres variés, mais aussi par l’expérimentation de formes singulières, en possible collaboration avec des artistes d’autres disciplines. La musique a été réalisée par Eva Risser, pianiste issue du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, et Antoine Spindler, altiste et enseignant à la HEAR, mais aussi membre du quatuor Ethos et de l’ensemble Plurium. La réalisation a été laissée à Gaëtan Gromer, qui a utilisé l’étonnant pouvoir de suggestion et d’immersion du sonore pour livrer un regard sur le monde, « pour dire avec le son ».