mardi 22 avril 2025
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Bischwiller – Un raid fou et sans frontières

Tout juste de retour de leur voyage à VTT du 24 mars au 4 avril, les élèves et les encadrants du lycée Maurois de Bischwiller et de l’AAPEAI de Diemeringen ont des souvenirs plein la tête. Récit d’une aventure de 900 km et dix étapes de Bischwiller à Hambourg.

Ils étaient 38 VTTistes et neuf accompagnateurs, et « grande fierté, pour la première fois à la parité » selon Jean-Michel Iltis, le président de l’association Les raideurs fous créée en 2010. Si, au fil des ans, la majorité des destinations est germanophone, c’est « parce qu’ils reçoivent très bien, pour fournir un hébergement en gymnase ou école, pour le repas de midi, ou pour le côté franco-allemand, la jeunesse, l’Europe. Mais nous sommes déjà allés partout, de Granville à la Méditerranée, ou Rotterdam, Vienne ». Cette année, c’est donc Hambourg qui a été choisie : « On nous l’a déconseillé niveau météo, mais finalement on a eu une seule journée de pluie, parfois du brouillard le matin, mais les visites de Lübeck et Hambourg au soleil, c’était top ». Le parcours, la sécurité et la logistique sur place—les ravitaillements, la cuisine, la caravane—sont l’apanage de l’équipe encadrante, « des retraités et des actifs, certains offrent leurs congés, ou encore des parents », précise le président, lui-même ancien prof d’allemand.

Les Raideurs fous sur une piste cyclable vers Mölln ou en forêt. / ©Dr
Réveil à 6h et dénivelés

Ainsi pour les participants, il n’y avait plus qu’à pédaler ! Et ce, dès la rentrée de septembre. Anna Dolega, pour sa part, avait « commencé les entraînements en seconde », mais la gymnaste s’est blessée avant le raid 2024 qui allait aux JO de Paris. Elle qui n’est cycliste à Offendorf que « pour rejoindre des amis » estime que « ce n’est pas difficile, tous s’améliorent avec les entraînements du mercredi. Il y a aussi les journées complètes qui ressemblent au raid, réveil à 6h, repas, dénivelés, conditions météo, chemins, etc. » Pour elle, encore pleine d’enthousiasme et sans courbatures, « le plus important ce n’est pas la destination, mais l’aventure. Au bout de trois jours, on se rend compte qu’on est sur un vélo au milieu de nulle part, mais on continue et ça nous plaît toujours ». Ensuite, « il y a les rencontres, avec des gens de tout âge, de tout milieu, on a des discussions sur le vélo ou le soir, on partage des histoires, on se raconte des blagues, c’est le plus intéressant ».

Même émotion pour Jean-Marie Iltis, qui retient « surtout l’esprit de corps du groupe. Le plus âgé, c’est Bernard le mécano qui a 73 ans, cela fait une alchimie avec les jeunes, c’est cet état d’esprit qui fait notre ADN ». En ajoutant les personnes en situation de handicap mental venues de Diemeringen, cela le rend « admiratif. C’est une ouverture sur le monde, celui du handicap et les pays. On traverse des fleuves, certains se sont baignés dans la mer Baltique par 5°C, c’est du concret pour eux et aussi un moteur pour les anciens. Les Raideurs, c’est une grande famille ! »

Tous ont envie de rempiler, pour une destination « toute nouvelle » en 2026. Même si Anna en rêve, les terminales devront céder leur place, alors peut-être reviendra-t-elle « comme bénévole plus tard, pour revivre cette expérience enrichissante ».

Le chiffre

13 : C’est le nombre de crevaisons sur 900 km, mais elles sont presque toutes arrivées à la fin !

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